Auteure Féminine

Hôtel Universal de Sora Simona

19:36

Bonjour chez vous ! 

Vous l'aurez certainement remarqué, le mois d'octobre a été plutôt léger en terme de chroniques (et ça ne s'arrangera pas en novembre mais vous saurez très bientôt pourquoi !)
Aujourd'hui on se retrouve avec un livre particulier. Il s'agit d'un partenariat que j'ai reçu de la part des éditions Belfond et je suis très heureuse de la confiance qu'ils m'ont accordé puisqu'il s'agit du premier livre que je reçois avant sa date officielle de sortie. Et pour cela je les en remercie très fort !


De quoi ça parle ?
En 1856, Vasile Capșa, fondateur du célèbre restaurant bucarestois, échoue dans sa première entreprise commerciale d'envergure, en Crimée. En 1993, à l'Hôtel Universel, jadis au cœur de la vie bucarestoise, devenu entre temps repaire de la bohème estudiantine des années qui ont suivi la Révolution, un crime est commis, ou peut-être un suicide. Le personnage qui fait le lien entre ces deux événements est la somnambule Maia, trois fois arrière-petite-fille de la « fille en or » amenée à Bucarest au retour de Crimée. Elle écrit et réécrit, dans une chambre de l'Hôtel Universel, l'épopée familiale que sa grand-mère lui avait contée des années durant.

Publié aux éditions Belfond, 300 pages.

C'est un roman assez particulier qu'est Hôtel Universal. De la même manière que "L'élégance des veuves" que j'avais présenté il y a quelques temps, ce roman ne contient aucun dialogue. Un parti pris comme j'en croise assez rarement dans mes lectures. 
De 1856 à 1990 c'est une très grande saga que nous suivons dans ce livre. Hôtel Universal c'est avant tout l'histoire d'un lieu. Un lieu qui se transforme et évolue, témoin de l'Histoire mais aussi des petites histoires de ses habitants. On y croise Vasile, Maia et son aïeule Maria, Aliona ou encore le Mohican. Autant de personnages qu'il n'y a d'histoires à raconter. Chaque chapitre rapporte un moment de vie à une époque donnée. On y parle de voyance, de politique, de révolution mais aussi de transmission, d'espoir, etc.. 
La plus grande qualité de ce roman réside dans son style d'écriture plutôt unique. Un style assez onirique avec beaucoup de belles tournures de phrases. Malheureusement les bons mots ne font pas toujours les bonnes narrations et c'est là que nous avons le plus gros défaut de "Hôtel Universal". J'ai eu énormément de mal à me rattacher à des repères simples pour pouvoir véritablement m'attacher à l'histoire et aux personnages qui ont défilé sous mes yeux. Un rythme un peu mou qui a rendu ma lecture assez laborieuse par moment. 


En bref :

Une belle écriture et la découverte d'une auteure d'origine roumaine. C'est toujours bien de découvrir des auteurs de pays que nous ne connaissons pas. Malheureusement la narration trop laborieuse et lente m'a vraiment gêné pour ma lecture. 

Anglais

Harry Potter et l'enfant maudit : la magie ne s'éteint pas !

17:30

Bonjour chez vous ! 

La voila, elle est enfin disponible en français ! La huitième histoire d'Harry Potter a vu sa sortie française voir le jour le 14 octobre dernier. Évidemment, aussitôt sortie, aussitôt lu mais pour pouvoir vous expliquer au mieux mon ressenti sur cette pièce, je dois peut-être vous expliquer mon rapport actuel à la saga. 


Mon pote Harry Potter

On ne présente plus Harry Potter, cette saga littéraire de 7 livres et 8 films au succès planétaire. Une saga qui a grandit avec des millions de jeunes lecteurs qui n'attendaient plus que leur lettre d'admission pour Poudlard. Pour moi, ça a commencé quand j'avais 9. Ma mère m'a acheté le premier tome en me disant "il parait que c'est bien" et depuis cet instant la folie a commencé. Pendant les années qui ont suivi je lisais les livres plusieurs fois, je regardais les films en boucle et je n'avais que le mot "Potter" à la bouche. 
Le 13 juillet 2011, c'est la fin d'une ère. Le dernier film Harry Potter sort au cinéma et c'est la dernière fois qu'on découvre les aventures du sorcier sur nos écrans. Quelques années après, Harry Potter reste pour moi le meilleur souvenir de lecture que j'ai eu. Une saga qui m'a fait grandir et qui m'a donné la passion des livres telle que je l'ai aujourd'hui. Pourtant, je ne me sens plus aussi enragée de cette saga qu'auparavant. Je ne tweete pas à propos des dates clés de la saga, je ne relis pas frénétiquement les bouquins, je n'achète pas les nouvelles éditions qui sortent (même si les versions de luxe et les versions illustrées me font diablement envie) et je ne fais pas la collection des goodies de la saga (le seul que j'ai c'est une petite peluche Hedwige que j'ai depuis 14 ans exactement (oui)). 
En bref, ça fait quelques temps que je ne me sens plus aussi investie dans la saga comme j'ai pu l'être et que même si Harry Potter a grandement marqué ma vie (au delà de la simple sphère littéraire), je ne me considère pas comme une "Potterhead" comme on peut voir par moment. Pour parler franchement, depuis le début du blog je réfléchis à parler dans un article de ce sentiment de ne plus être aussi passionnée par la saga, sans jamais réussir à bien trouver les mots pour écrire correctement cet article.




Harry Potter et l'enfant maudit

En février dernier, JK Rowling annonce la sortie d'une huitième histoire d'Harry Potter. 19 ans après les faits du septième tome, cette nouvelle histoire ne sera pas adaptée en film mais sera une pièce de théâtre dont le script servira en tant que huitième tome pour ceux qui n'auront pas la chance de voir les représentations. 
Quand "Harry Potter et l'enfant maudit" est annoncé, j'avoue ne pas attendre avec une folle impatience la nouvelle histoire de mon sorcier préféré. C'est pourquoi, entre autre, je n'achète pas la version anglophone pour découvrir le plus vite possible les nouvelles péripéties d'Harry. De plus, sur les réseaux sociaux je commence à voir des retours assez négatifs sur cette pièce de théâtre : on lui reproche un côté trop simpliste avec beaucoup de fan service et un scénario qui fait très fan-fiction. Des commentaires qui me laissent présager une grosse catastrophe. 

Scorpius Malefoy, Rose Granger-Weasley et Albus Severus Potter représentent la nouvelle génération de sorciers

13 octobre dernier, la veille de la sortie du livre dans sa version française il se passe deux choses pour moi. La première se passe au travail où nous recevons un colis avec une dizaine d'exemplaires pour nous préparer à pouvoir les vendre le lendemain. A ce moment-là je fais partie d'une petite minorité dans le pays qui a le livre entre les mains en avant première et soudain c'est le déclic pour moi. Je peux pas m'en empêcher et lis les première pages une fois mon boulot terminé et je ressens tout de suite un gros élan de nostalgie. Il n'y a plus de doute permis, il faudra que j'achète ce bouquin le lendemain !
Le soir même je participe avec des amis à un quizz spécial Harry Potter dans une librairie qui célèbre la sortie du nouveau livre. On est près de 80 apprentis sorciers à venir répondre aux questions et tout y est : l'ambiance électrique et enfantine, des déguisements, des dragées surprises de Bertie Crochues, des cicatrices dessinées sur les fronts et ma petite peluche Hedwige. Pendant deux heures j'ai l'impression d'être à nouveau une enfant et que la magie ne s'est jamais vraiment éteinte. Il n'y a plus de doute, le lendemain j'achète aussitôt ce huitième tome qui je n'attendais pas mais qui soudain me semble indispensable !


Alors du coup, c'est bien l'enfant maudit ? 

(je ne vous en fait pas un résumé parce que vous l'aurez très certainement lu partout ailleurs et si ce n'est pas le cas, je vous conseille de vous réserver la surprise de la découverte)

En dehors du fait que l'histoire se passe 19 ans après "Les Reliques de la Mort", il y a deux changements qui ne passent pas inaperçus dans "L'enfant Maudit". Tout d'abord ce n'est pas un roman mais le script d'une pièce de théâtre ce qui change considérablement la dynamique de lecture. Deuxièmement ce n'est pas du 100% JK Rowling et ça me semble nécessaire de le préciser. Écrit à six mains, la légendaire auteure anglaise est accompagnée de Jack Thorne et John Tiffany. 

Je n'ai jamais été dérangée dans le fait de lire des scripts de pièce de théatre même si je n'en ai jamais présenté dans mon blog. Mais une pièce change considérablement notre façon de lire une histoire. J'aurais vraiment voulu faire durer "L'enfant maudit" mais un script de théâtre se lit très vite. De par ses dialogues rapides et efficaces et la mise en page espacée, ma lecture n'a pas du me prendre plus de quatre heures au totale. 
Si jusqu'à présent je n'avais pas été très impatiente de lire ce nouveau tome c'est parce que je ne voyais pas vraiment quelle histoire pouvait nous être racontée. Est-ce que c'est parce que je n'en attendais rien que j'ai aimé cette lecture ? Sûrement. J'ai été très surprise dès les premières scènes du livre de me retrouver accrochée par le scénario. L'histoire est originale et il faut attendre la fin du premier acte pour vraiment se sentir envoûté par cette nouvelle histoire. 
On retombe vraiment dans la magie d'Harry Potter même si je déplore qu'on ne laisse pas suffisamment de place à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. Les nombreuses didascalies nous permettent tout de même de bien nous situer dans l'histoire et d'imaginer très clairement les très nombreux décors qui composent cette nouvelle histoire. Ça a été une vraie surprise pour moi de voir que l'histoire prenait place dans autant de scènes différentes. On fait intervenir aussi énormément de personnages que nous connaissons tous et que nous aimons. J'ai ressenti énormément de nostalgie à retrouver certains personnages que je ne m'attendais pas à revoir dans la pièce. En revanche j'ai eu un mal fou à imaginer les versions adultes de Harry, Ron, Hermione et Ginny. Dans ma tête, je les imaginais comme les ados que j'ai toujours connus, mais avec des ados un peu plus jeunes qui leur servaient d'enfants. 
Au niveau du ton du scénario on est sur une histoire assez sombre, proche des tomes 6 et 7 dans l'esprit. Mais la pièce n'est pas sans défaut, tout s'enchaîne très (trop ?) vite et on a du mal à véritablement se poser dans l'histoire. C'est certainement le script qui veut ça mais je regrette que nous n'ayons pas eu plus de temps pour s'attarder sur certains personnages qui sont malheureusement trop survolés. Par exemple, on ne sait presque rien de Rose, la fille de Ron et Hermione, sans parler de James et Lily, les autres enfants d'Harry et Ginny. Toute la lumière est surtout faite sur Albus Potter et la relation qu'il a avec son père et la célébrité de ce dernier. J'ai par moment été dérangée par la tournure "un peu trop belle" que peut prendre par moment l'histoire. Dix neuf ans après "Les Reliques de la Mort" certains rapports entre les personnages ont considérablement évolué sans que cela nous soit bien expliqué ce qui a eu tendance à me perdre un peu. 
Même si je félicitais l'originalité de l'histoire un peu plus haut je ne peux pas m'empêcher aussi de souligner que certains éléments sont totalement incohérents et incompatibles avec ce qui avait été écrit dans les tomes précédents. Par exemple (attention gros spoiler, ne surlignez que si vous avez lu la pièce) : comment a-t-on pu passer à côté de la grossesse de Beatrix Lestrange pour nous en reparler ici ??? Si jamais vous avez lu la pièce n'hésitez pas à venir en parler avec moi parce que là encore je me sens totalement déboussolée par cet élément. 


Concluons gaiment : 

"Harry Potter et l'enfant maudit" est un huitième tome qui, contrairement à ce qu'on peut lire par endroit, mérite d'exister. Malgré quelques réticences devant le projet, je suis retombée avec énormément de plaisir dans cette vague de nostalgie qui m'a littéralement enchantée. La magie ne s'arrêtera donc pas pour moi. Un scénario original malgré des incohérences avec les tomes précédents et un aspect un peu bisounours par moment j'ai quand même hâte de découvrir si il sera possible de voir une captation de la pièce de théâtre pour voir comment la magie opère sur scène et tous les trucages qui ont du être utilisé pour faire illusion auprès du public. 

Américain

La loi du coeur - Amy Harmon : première déception avec cette auteure

17:00

Bonjour chez vous ! 

Cette année j'ai découvert avec beaucoup de plaisir l'auteure Amy Harmon. Ma petite soeur m'avait offert "Nos Faces Cachées" à Noël et ce bouquin avait été un très très bon moment de lecture. Ensuite j'avais énormément "L'Infini + un". Ça ne faisait donc aucun doute, j'attendais avec beaucoup d'impatience son prochain roman qui sortait alors que j'étais un plein challenge estival. A plusieurs reprises, j'ai failli interrompre mes lectures de "L'Assassin Royal" pour m'offrir une parenthèse avec Amy Harmon. J'ai finalement tenu bon et maintenant que je suis dégagée de toute obligation me voici avec ce livre que j'attendais beaucoup et où malheureusement j'ai été très déçue... 




De quoi ça parle ?

Un bébé abandonné dans un panier de linge est découvert près d'une laverie. Baptisé Moïse, le nourrisson bouleverse toute la petite ville. Mais en grandissant, Moïse devient le paria de sa ville. Adolescent rebelle et perturbé, il n'a pas beaucoup d'amis et présente un comportement très souvent inquiétant. Mais il en faut plus à Georgie, adolescente un peu rebelle, pour s'approcher de cet étrange voisin qui l'attire en tout point. 

Publié chez Robert Laffont, dans la collection "R", 432 pages. 


Notre histoire prend place dans l'Utah, un État au climat désertique où les cow-boys sont encore bien présents. C'est dans cette ambiance équestre et virile qu'évolue Georgie, notre personnage principale. Désireuse de prendre son indépendance et de participer à tous les concours de rodéos possibles, elle tombe amoureuse de Moïse, le garçon que ses parents redoutent le plus. De là va s'en suivre une relation compliquée et un été fort en émotions pour les deux personnages. 

Je vais être directe, je n'ai pas aimé cette histoire. La première moitié du roman m'a profondément ennuyée. Il ne se passe pas grand chose et j'ai vraiment eu beaucoup de peine pour m'attacher aux deux personnages. C'est un roman que j'ai trouvé bien en dessous des deux autres. Les personnages secondaires ne sont pas du tout exploités où développés alors qu'il y avait un vrai travail dessus dans "Nos Faces Cachées" par exemple (je ne parle pas de "L'infini + Un" puisque l'histoire tournait uniquement autour des deux personnages principaux). Bref, ce manque de profondeur de l'environnement des deux personnages principaux rend ces derniers beaucoup plus superficiels et il m'a été très difficile de m'y attacher un minimum. Les chapitres alternent les points de vue des deux personnages ce qui permet de créer une certaine dynamique mais le traitement des deux personnage est vraiment inégal.
Le personnage de Georgie en particulier a été un véritable calvaire pour moi. C'est un personnage que j'ai trouvé très fade, sans aucune profondeur et dont les pensées ne tourne qu'autour de Moïse comme si il n'existait rien d'autre dans sa vie. C'est simple, je crois qu'on lit le prénom Moïse toutes les cinq lignes. Son obsession maladive envers ce personnage la rend antipathique au possible et je ne me suis pas attachée à elle. Je suis restée de marbre devant tous les malheurs qu'elle recontre au fil de l'histoire. 

Ça reste toutefois plutôt bien écrit, le style est toujours là. C'est fluide, ça va plutôt vite. Mais malheureusement on se perd en longueur inutile. Les personnages tergiversent dans tous les sens et ça devient vraiment pénible par moment. Il y a aussi toute une dimension mystique à laquelle je n'ai pas réussit à accrocher du début jusqu'à la fin. La fin quant à elle est assez précipitée, révélant une intrigue secondaire tirée par les cheveux et assez invraisemblable. 


En bref :

Malheureusement c'est une déception pour cette fois là. Mais je ne perd pas espoir que son prochain livre sera meilleure. Amy Harmon a su à deux reprises me bouleverser avec ses histoires, "La Loi du Coeur" est juste une exception.