Auteur Masculin

Le Paris des Merveilles, tome 2 - Pierre Pevel : une suite décevante

16:55

Bonjour chez vous ! 

Avec mon dernier article à propos de "L'herbier des Fées" de Benjamin Lacombe je ne pouvais pas avoir une lecture terre à terre et j'ai voulu prolonger un peu plus longtemps la féerie en m'attaquant au deuxième tome du "Paris des Merveilles" de Pierre Pevel. Souvenez-vous, j'avais lu le premier tome il y a quelques mois maintenant et le deuxième était dans ma PAL depuis quelques semaines. C'était donc le moment idéal de me replonger dans l'univers d'un Paris de la Belle Epoque peuplé de fées, de gnomes et de chats ailés !

(même si il s'agit aujourd'hui d'un second tome, soyez assurés que cette chronique ne présente aucun spoiler sur le premier !)

De quoi ça parle ?

1909 : quelques mois après les évènements du premier tome, Louis Griffont se retrouve de nouveau mêlé à une étrange affaire de meurtre. De son côté, Isabel Saint Gil a la délicate mission de tenter d'apaiser les relations entre le royaume d'Ambremer et le peuple des dragons. Pourtant les deux affaires sont liées, d'une manière ou d'une autre, et pour le comprendre il faudra remonter jusqu'à l'an de Grâce 1720 ou Louis était alors le chevalier de Castelgriffe et Isabel le Lys Pourpre. 


Publié chez Bragelonne, 378 pages. 


Tout comme pour le premier tome nous retrouvons cet univers riche en descriptions et en détails. Une nouvelle fois, le Paris de la Belle Epoque fantasy est sublimement décrit et nous découvrons des peuples que nous n'avions pas croisés jusqu'alors. Tout comme le premier tome également, nous croisons également des personnages déjà connus pour quiconque possédant une certaine culture historique ou littéraire. 

Pour "L'Elixir d'Oubli" le récit est fractionné en plusieurs parties, alternant le présent et le passé des personnages que nous suivons ce qui apporte une certaine dynamique à l'intrigue. On est toujours dans un bon mariage entre la fantasy et le roman policier et la qualité d'écriture est toujours au rendez-vous. J'ai été passionnée par ma lecture presque tout du long, l'auteur prenant certains risques scénaristiques assez osés. Cependant il y a toujours le même défaut que lors du premier volume, à savoir, une surabondance de personnages. C'est assez difficile de s'y retrouver entre tous ces noms qui sont, pour la plupart, assez ressemblants. Même si au début du livre Pierre Pevel fait l'effort de nous remettre dans le contexte les personnages du premier tome j'ai encore une fois finit par me perdre au milieu de tout ce casing magique. 
Deuxième contrariété, et pas des moindres, j'ai complètement décroché lors du dernier quart du livre. Alors que toutes les pièces du puzzle se mettent en place, j'ai complètement perdu le fil. Même si les enjeux sont clairs, même si c'est bien expliqué, j'ai eu l'impression que l'action qui se déroulait au fil des pages était trop éloignés des personnages principaux. On ne se sent pas vraiment inquiets pour eux, on a du mal à s'attacher à tout ce qui peut se passer et à l'implication qu'ils peuvent avoir dans l'action. Bref, sur la fin j'étais totalement hors de l'histoire. Les éléments de résolutions ne concernent que des personnages de second plan et j'ai trouvé qu'ils excluaient vraiment le lecteur. J'ai donc terminé ce livre en survolant les dernières pages, sans vraiment prêté attention aux dialogues. 


En bref :

Malgré une écriture et des descriptions toujours aussi belles et riches, la fin de ce deuxième tome m'a déçue car il n'a pas su m'accrocher autant que les trois premiers quarts du livre. Beaucoup trop de personnages et des intrigues qui finissent par nous perdre. 

Auteur Masculin

L'herbier des Fées - Benjamin Lacombe : un magnifique album

16:59

Bonjour chez vous ! 

Si il y a bien des livres que je présente pas assez dans le blog, ce sont bien les "beaux livres" (oui cherchez pas, c'est un vrai genre littéraire). Mais si, vous savez, le genre de livre avec une couverture en dur, des illustrations magnifiques et des formats tellement improbables qu'on passe des heures à savoir comment les ranger dans la bibliothèque. L'année dernière je n'ai présenté qu'un seul "beau livre", c'était "La Bible Steampunk" (chez Bragelonne en plus) que j'avais énormément aimé. Si je ne parle pas assez de ces perles rares, c'est que vous l'aurez surement compris, ce n'est pas le genre de livre qu'on achète avec autant d'aisance qu'un livre de poche. Ce sont des livres souvent coûteux et ma petite bourse d'étudiante ne me permet pas de m'en prendre toutes les cinq minutes. 
Après cette trop longue introduction je vous propose de découvrir aujourd'hui mon premier album de Benjamin Lacombe qui m'a été généreusement offert par mes petites soeurs à l'occasion de mon anniversaire ! 



De quoi ça parle ?

Un éminent botaniste russe est missionné par Raspoutine pour étudier la faune et flore de la forêt de Brocéliande dans le but de créer un elixir d'immortalité. L'herbier des fées nous raconte ses découvertes qui vont dépasser de loin toutes ses espérances et bouleverser sa vie. 

Publié chez Albin Michel, 64 pages



Benjamin Lacombe, peut-être que le nom ne sonne pas à toutes les oreilles mais on connaît tous cet illustrateur d'une manière ou d'une autre. On a tous vu au moins un de ses dessins sur la toile ou sur la couverture d'un profil Facebook. Pour ma part je crois que je connais ce monsieur depuis l'époque du lycée mais sans jamais n'avoir rien acheté de ses créations. Aujourd'hui je possède donc enfin un de ces livres. 

Après ma lecture j'ai eu beaucoup de mal à savoir comment j'allais organiser ma chronique. Lire du Benjamin Lacombe c'est tenté une nouvelle expérience sensorielle de lecture. Pendant plusieurs jours j'ai même carrément penser à vous tourner une vidéo pour pouvoir explorer le livre avec vous sous toutes ses coutures. Mais après quelques réflexions (et la conclusion que je ne suis vraiment pas à l'aise à l'idée d'être devant une caméra), j'ai préféré vous parler de ce livre en vous gardant un minimum de mystère sur son aspect. 

Qui dit illustrateur, dit évidemment dessin. Et c'est une très grosse claque visuelle qu'on se prend en ouvrant le livre. Même si je connaissais déjà les travaux de Benjamin Lacombe, je ne m'attendais pas à cette explosion de talent, d'ambiance, de détails qui font de ce livre un vrai trésors. 
L'histoire est très simple mais la présentation du format est très intéressante, à la fois herbier, journal de bord, croquis et échanges épistolaires. Le livre joue même avec les textures des pages, allant parfois du papier calque aux feuilles découpées.Tout se mélange et progresse de manière cohérente pour faire avancer l'histoire (oui il y a une vraie histoire) et le tout forme une belle progression que je ne veux pas trop vous révéler. 




Les croquis de plantes et de fées sont absolument sublimes et correspondent vraiment à l'esthétique que j'aime en ce moment (oui j'ai des périodes des fois). Chaque dessin me donnait envie de me les faire graver dans la peau pour ne jamais les oublier. Il y a une vraie magie qui émane de ces pages et le charme dure encore quelques temps après avoir terminé la lecture. 


En bref :

Je ne vais pas vous en dire plus parce que ça serait gâcher le mystère et la beauté de cet herbier, mais vous aurez bien compris que c'est un immense coup de coeur que cet album représente pour moi. Il fait 64 pages, c'est beaucoup trop court malheureusement mais je me fais la promesse de très vite me procurer un nouvel album de Benjamin Lacombe et de vous présenter un peu plus régulièrement de nouveau "beaux livres". En tout cas, cet album n'a pas rejoint la bibliothèque mais est fièrement exposé sur une étagère de ma chambre, à la vue de tous !

Américain

Wallbanger - Alice Clayton : une romance pleine d'humour

09:00

Bonjour chez vous ! 

Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas retrouvé pour parler de romance. J'avais eu une très bonne expérience avec "Maybe Someday" de Colleen Hoover et je voulais retenter l'expérience avec une autre auteure. J'ai jeté mon dévolu sur "Wallbanger" de Alice Clayton parce que comme "Maybe Someday", il s'agit là d'une histoire de voisins et je crois que j'aime bien ce thème-là.


De quoi ça parle ?

Caroline, 26 ans, mène une brillante carrière de designer d'intérieur. D'ailleurs elle vient tout juste de rénover son tout nouvel appartement qui donne sur la baie de San Francisco. Elle vit avec Clive, un gros matou possessif. Tout pourrait aller pour le mieux si elle n'était pas réveillée chaque nuit par son voisin qui enchaîne les conquêtes. Les ébats sont tels que chaque nuit le mur qui les sépare vascille au point de faire tomber les tableaux sur la pauvre Caroline. Lorsqu'elle ne peut plus supporter les ébats systématique du voisin (il faut dire aussi que ça fait un petit moment que Caroline connaît une certaine disette sexuelle), elle décide de confronter celui qu'elle surnomme désormais le "Cogneur de murs".

Publié chez J'ai Lu, 446 pages.



Si vous suivez le blog vous avez du comprendre que cette lecture est un petit peu particulière pour moi car il s'agit de la toute première lecture que j'ai fait sur ma nouvelle liseuse numérique. Parmi toutes les raisons que j'ai donné dans l'achat de cet appareil je n'ai pas mentionné le fait que la liseuse me permet de lire certains livres sans que personne ne sache de quoi il s'agit. Comme on peut le voir pour Wallbanger la couverture laisse peu de place à l'imagination et j'étais assez gênée à l'idée d'apporter ce livre au boulot pour mes temps de pause.

Mais vous connaissez l'adage, on ne juge pas un livre à sa couverture et "Wallbanger" ne fait pas exception à la règle ! J'ai été très surprise de ce que j'ai pu découvrir dans ce livre. C'est drôle, mais genre, vraiment très très drôle ! Je vais pas vous mentir, c'est pas de la grande littérature mais les situations s'enchaînent avec un bon rythme et je me suis marrée tout le long de ma lecture. On va pas se mentir non plus c'est une romance donc il n'y aura pas vraiment de surprise quant à la résolution de l'histoire. Pourtant, l'auteure s'amuse beaucoup avec les clichés du genre pour les détourner ou bien pour les exploiter dans les moments où on s'y attend le moins.

Le principal point fort de ce livre réside dans ses deux personnages principaux et dans leurs interactions. Je n'ai jamais autant ressentis une alchimie aussi forte entre les personnages. Caroline et Simon sont bon délire, le livre fait la part belle aux dialogues pas forcément utiles pour l'intrigue mais qui permettent de vraiment donner au lecteur l'idée de l'ambiance qu'il peut y avoir entre les deux protagonistes. D'autant plus que Caroline et Simon sont des personnages très attachants que j'ai beaucoup aimé suivre.
Caroline est une femme indépendante et pleine d'autodérision, c'est un portrait que j'ai beaucoup aimé et ça marche très très bien avec Simon (le cogneur de mur !) qui est un parfait séducteur mais qui sait aussi se montrer très touchant. Je vous défie de ne pas tomber sous son charme !

Le point faible de cette histoire réside peut-être dans les personnages secondaires, notamment les meilleures amies de Caroline. J'ai eu beaucoup de peine à les différencier ce qui fait que j'ai eu du mal à leur porter de l'intérêt pour leurs propres histoires. J'ai plus eu l'impression qu'elles étaient là pour meubler certains passages et pour ne pas avoir un livre qui ne tourne qu'autour des deux seuls personnages principaux.

"Wallbanger" fait partie d'une série de livre dont le deuxième tome va paraitre dans moins de deux mois. Il s'agit de la suite de l'histoire de Caroline et Simon. Je ne sais pas encore si je vais me l'acheter car je trouve que ce tome se suffit à lui-même. Mais si la suite promet d'être aussi drôle que le premier tome je pense que je me laisserais peut-être tentée !

En bref :

Une très bonne lecture : légère, drôle et un minimum sexy. C'est le genre de lecture idéale pour se changer les idées. Malgré des personnages secondaires assez insipides j'ai pris beaucoup de plaisir à lire Wallbanger !

Autres

J'ai acheté une liseuse numérique !

17:05

Bonjour chez vous ! 

Aujourd'hui c'est un article un peu particulier car il ne parle pas directement de livres ou de bandes dessinées. J'ai acheté une liseuse numérique ! 

Alors j'en vois certains hurler d'ici à l'hérésie que représente un tel objet pour une collectionneuse de livres comme moi. Du coup, je vous propose un petit condensé de l'essentiel des réactions que j'ai eu autour de moi avec cet achat. 



Une liseuse numérique ? Non mais sérieusement ?!

Sérieusement oui. Cela faisait des mois que je me posais la question de savoir si ça valait le coup pour moi de m'en procurer une. Des mois que je lisais des tests, des comparaisons et que je pesais le pour et le contre dans ma tête. 

La première raison qui me pousse à cet achat c'est les énonomies que je vais faire à long terme avec cette tablette. Même si j'adooooore collectionner les livres il faut bien recnnaître que cette passion a un coût et quand on a un job étudiant à mi-temps ce n'est pas forcément dans les livres que doit être placé mon argent. Après quelques fins de mois ou j'ai du choisir entre remplir ma PAL ou mon frigo j'ai décidé de faire un choix raisonnable et de prendre l'option qui me permettra de toujours pouvoir lire mais à moindre coût.

La deuxième raison est un peu plus spécifique que ça mais suite à cette vidéo de la Brigade du Livre (bon ok ils évoquent Bragelonne, forcément je ne suis pas objective), j'ai découvert qu'il existait tout un monde dans la littéraiture numérique, un monde qui m'est malheureusement fermé si je n'ai pas la fameuse petite liseuse. Du coup maintenant que je l'ai en ma possession j'espère bien pouvoir accéder à ce qui n'existe pas forcément au format papier.  

Une troisième petite raison est que je passe beaucoup de temps dans les transports, entre chez moi et mon travail ou entre mon appart et celui de mon chéri, et ça commence à me peser (au sens le plus littéral du terme) de me trimballer des livres lourds dans mon sac. D'autant plus qu'avec mon rythme de lecture, j'en ai souvent deux en même temps sur moi pour être sur de ne jamais tomber en panne. Depuis plus d'une semaine que j'ai ma liseuse maintenant je peux vous dire que ça me change la vie d'avoir ce petit appareil dans mon sac !



Et du coup, quelle liseuse ? 

Du coup, après pas mal d'épluchage de revues spécialisées, j'ai jeté mon dévolu sur la Kobo Glo HD de la Fnac. Elle est plus petite et plus légère qu'un livre de poche lambda, elle est très pratique à prendre en main. Elle a un système d'éclairage qui me permet de lire dans le noir quand mon chéri dort à côté de moi. Elle a plein de fonctionnalités comme des statistiques de lecture (j'adore les stats) ou bien le paramétrage de la police d'écriture. Tout est pensé pour rendre la lecture la plus confortable possible pour le lecteur. A l'heure où j'écris cet article je suis en train de terminer ma toute première lecture numérique et je suis vraiment agréablement surprise de l'aisance que j'ai avec ce nouveau joujou ! 


Et le format papier dans tout ça ? 

Comme je l'ai évoqué plus haut je souffre de collectionnite aigüe et je me vois mal abandonner de manière définitive le support papier. Déjà il y a plusieurs séries que j'ai commencé au format papier et dont je souhaite posséder l'intégralité sous ce format : je pense notamment à la Passe Miroir, Miss Pérégrine ou encore plus récemment les récits du Demi-Loup qui sont des livres magnifiques et dont j'attends les prochains tomes avec impatience. 
En dehors des séries il y a bien sûr la grande question de la bande dessinée. Si lire sur un écran m'a longuement rebuté je ne peux pas me résigner à acheter des bande dessinée pour ma liseuse (même si techniquement c'est possible !). J'aime pouvoir profiter des dessins de la meilleure manière possible et pour cela, rien de mieux que le papier ! En plus, pour la matérialiste que je suis, je trouve que ma bibliothèque à BD est beaucoup plus belle que celle à romans et cette première ne demande qu'à être encore un peu plus complète !


Du coup on valide ? Y a aucun bémol ?

Mais oui on valide ! Que vous soyez un lecteur passionné ou juste amateur vous ne pourrez pas ne pas aimer le confort qu'apporte la liseuse. C'est petit, discret, pratique et ça permet d'avoir toute sa PAL sur soit. Finie les sacs ou les valises qui pèsent trois tonnes.
En revanche, même si je n'ai pas encore passé beaucoup de temps avec ma liseuse je vois quelques tout petits bémols comme par exemple celui de ne pas pouvoir l'emmener dans la salle de bain pour lire dans ma baignoire. Tout le monde sait que les appareils électroniques ne font pas bon ménage avec les pièces pleines d'humidité. Dans la même veine je ne me vois pas l'emmener sur les plages de sable cet été... Mais ces petits inconvénients relève plus du soin que je peux avoir de mes affaires plutôt que des limites imposées par la liseuse en elle-même ! Par contre ce n'est désormais plus possible pour moi de passer mes derniers coup de coeur pour les partager avec mes proches ! Mais comme je prête de moins en moins mes livres, ce n'est finalement pas si grave !


Voila c'est tout en ce qui concerne ma liseuse. Hésitez pas à me faire part de l'expérience que vous avez avec la lecture numérique !

Adaptation

Un livre un film #7 : Cloud Atlas

17:00

Bonjour chez vous !

Il y a très peu de temps sur le blog je vous parlais des adaptations de livres en série. Vous savez que c'est un sujet qui me tient beaucoup à coeur, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de vrai comparatif entre un livre et un film. Aujourd'hui je vous retrouve après la lecture d'un livre dont le film m'a énormément marqué !


De quoi ça parle ?
1850 : en plein océan Pacifique, Adam Ewing consigne son voyage dans son journal de bord. 
1931 : en Belgique, Robert Frobisher, futur prodige de la musique complètement fauché, propose ses services d'assistant à V. Arys, ancien musicien renommé. 
1976 : à Buenas Yerbas, Luisa Rey, jeune journaliste dans un journal de seconde zone, se retrouve à enquêter sur un complot nucléaire. 
2012 : en Grande Bretagne, Timothy Cavendish, éditeur, doit gérer l'étrange succès de son dernier auteur. 
2144 : Néo Séoul, Sonmi-451, serveuse chez Papa Song, échappe à son destin pour devenir la figure d'une révolution. 
2321, après la Chute : Zachry doit guider Meronym, une Presciente en visite sur son île, dans les montages à la recherche d'un ancien temple. 

Ils ne se connaissent pas et pourtant tout est lié. Absolument tout.

Publié aux éditions Point, 714 pages. 





Mon rapport au film : 

On m'a souvent dit que je savais bien vendre Cloud Atlas (le film). Je l'ai vu quelques temps après sa sortie en 2013. C'est le genre de film qui ne laisse pas indifférent avec son casting de luxe, ses images à couper le souffle et sa bande son digne des meilleures symphonies.
C'est un film aux allures de sagas, mais qui sait manier un très savant mélange des genres, à la fois historique, dramatique, comique. On passe de la science fiction au polar en passant par le récit post-apocalyptique. J'ai mis un peu de temps avant d'apprivoiser ce film. J'ai bien dû le revoir plusieurs fois avant de totalement pouvoir en saisir toutes les subtilités, tous les sens et messages qui s'y cachent. Aujourd'hui je pense qu'il compte parmi mes plus grandes expériences de film et je regrette amèrement de ne pas avoir pu le voir sur un grand écran de cinéma ! Je ne suis pas sortie indemne de cette expérience. C'est un film à la technique parfaite mais qui en plus d'avoir une forme assez incroyable nous offre un fond que je ne peux m'empêcher de ressasser un peu trop régulièrement à mon goût ! Ambitieux, complexe, philosophique mais terriblement nécessaire au genre humain. C'est un film que je ne cesserai jamais de recommander à tout mon entourage sans exception. 

Et si vraiment il vous faut des images pour vous convaincre je ne peux que vous conseiller de regarder cette magnifique bande annonce qui donne des frissons partout !



Maintenant que je viens de lire le livre :

"Cartographie des nuages" : c'est derrière ce titre magnifique que se cache le livre de David Mitchell qui a inspiré le projet fou et pharaonique des Wachowski.
Depuis quelques temps j'avais dans l'idée de me procurer le livre afin de pouvoir comparer avec ce film que j'aime tant. Je voulais savoir comment ce chef d'oeuvre du cinéma avait pu être inspiré par la littérature. Qu'est ce qui se cache derrière cette déconstruction de séquences qui forme un aussi bel ensemble ? 
A vrai dire le livre a une construction à la fois originale et très classique. Réglée comme du papier à musique, l'histoire prend le temps de nous présenter chacun des personnages principaux dans une grande partie qui lui est consacré et non pas dans une totale déconstruction comme c'est le cas dans le film. Le lecteur va peu à peu découvrir les protagonistes ainsi que les connexions qui les lient entre eux. Ici nous ne sommes pas distraits par les acteurs qui prêtent leurs traits pour jouer plusieurs personnages à la fois, nous ne pouvons nous concentrer que sur l'histoire qui se déroule sous nos yeux. 
C'est avec beaucoup d'habileté littéraire que David Mitchell nous emporte dans ces six histoires grâce à un changement d'écriture qui se prêtent parfaitement à l'action. Des changements de style qui sont certes très chouettes mais qui peuvent par moment gêner la lecture. Pour ma part j'ai eu énormément de mal à me concentrer sur ma lecture lorsque je lisais l'histoire de Zachry. Mais l'auteur a ce talent de se mettre dans la peau de ces personnages et de nous faire aimer ce qu'ils traversent. Un bon point pour lui car je n'aimais pas l'intrigue de Luisa Rey dans le film, alors que dans le livre il s'agit d'une de celle qui m'a le plus plu par sa manière ingénieuse d'être racontée. 
Malheureusement le livre n'a pas été un coup de coeur comme a pu l'être le film. Même si j'ai passé un très bon moment de lecture l'histoire est quand même très longue et malheureusement les liens entre les histoires sont moins incroyables et beaux dans de livre que dans le film... 




Le film, oeuvre totale ?

Cloud Atlas possède un casting 5 étoiles qui a la particularité de jouer plusieurs rôles à la fois dans les différentes temporalités du film. C'est un coup de maître que font les Wachowski ici car en choisissant de faire jouer plusieurs rôles à leurs acteurs ils induisent l'idée d'une résurgence des âmes d'un temps à un autre. Si cette idée est très partiellement évoquée dans le livre elle est ici beaucoup plus exploitée en insuisant également que ces âmes peuvent évoluer d'une histoire à une autre : ainsi les tueurs d'hier deviennent les héros de demain. Ce parti-pris est ce qui fait que je préfère largement le film par rapport au livre originel car il y a une belle prise de risque de la part des réalisateurs. Ils ont à mon sens su sublimer cette histoire pour en faire une oeuvre incroyable, un tableau beaucoup trop sous estimé dans le monde du cinéma !


"Les personnes dépourvues de beauté la perçoivent d'instinct." Sonmi-451

En bref :

Difficile de synthétiser ce que je pense de Cloud Atlas en quelques lignes. Et si les 714 pages du livre vous font un peu peur, je ne peux que vous conseiller le film qui vous fera du bien à l'âme, je l'espère !