Auteure Féminine

Récits du Demi-Loup, tome 1 : Véridienne - Chloé Chevalier : un premier tome accrocheur !

17:00

Bonjour chez vous !

Je vous retrouve aujourd'hui avec un nouvel article concernant le premier tome d'une nouvelle saga fantasy (française de surcroît !). C'est assez étrange pour moi de classer ce livre dans la rubrique "fantasy" parce qu'il n'y a pas de fantastique à proprement parler mais pourtant cette histoire reprend bien tous les codes de ce genre littéraire qui me tient tant à coeur ! Au programme d'aujourd'hui donc : Véridienne !


De quoi ça parle ?

Dans le royaume du Demi-Loup, les personnalités royales sont soumises à une tradition ancestrale. Chaque tête couronnée est accompagnée toute sa vie de son Suivant ou sa Suivante : une personne du même sexe, issue du peuple et née un jour après le souverain héritier. Dans ce pays où le peuple est analphabète, les Suivants sont éduqués comme les princes et princesses avec pour but de pouvoir les remplacer ou assurer une descendance si besoin. Quand la princesse Calvina et sa Suivante se retrouvent à devoir fuir le château de leur enfance à l'âge de 11 ans, elles trouvent refuge chez la cousine Malvane et ses deux Suivantes. Les jeunes filles grandissent dans l'insouciance sans se douter que le prince Aldemor est sur le point de revenir d'une campagne militaire qu'il a mené pendant une quinzaine d'années. 

Publié chez Les moutons électriques, 384 pages, 19,90 euros


Je dois avouer que ce qui m'a le plus attirée dans l'achat de ce nouveau livre est le principe du Suivant ou de la Suivante. C'est quelque chose que je n'avais jamais lu dans aucun livre et je dois dire que je n'ai pas été déçue, ce principe est originale et ça donne une force assez novatrice aux rapports humains dans ce livre.
Nous partons donc à la découverte d'un tout nouvel univers. Un univers qui est ma foi très bien décrit et riche en détails. Tellement riche que j'ai du faire un schéma des généalogies dans les premiers temps de ma lecture pour ne pas trop me perdre. Une fois les difficultés du premier quart passé j'ai vraiment adopté cette nouvelle lecture que j'ai fait durer pendant un bon petit moment pour mieux la savourer.

J'ai vu pas mal de critiques concernant les personnages féminins principaux, notamment du fait que l'intrigue semble se tisser uniquement autour de leurs chamailleries au détriment de tout l'univers superbement bien décrit. C'était quelque chose que je craignais un peu avant de commencer le livre mais il faut reconnaître que toutes les interactions entre les cinq filles sont d'une importance cruciale pour l'intrigue.
C'est un premier tome qui est très introductif, ce qui pourrait être perçu comme un tome très lent pour certains. De mon côté je l'ai trouvé très intéressant et rempli de pistes pour les tomes à venir. Même si il y a beaucoup de descriptions, l'auteure a réussit avec brio a glissé quelques petites pistes inexploitée qui prendront, je l'espère, toute leur importance par la suite. Le style d'écriture est très littéraire avec parfois de très belle tournures de phrases. C'est très agréable à lire. Non franchement, j'ai passé un super bon moment dans cette histoire !

En ce qui concerne les fameux personnages féminins, il m'est difficile de dire si je les ai apprécié ou si j'avais une préférée. Mais disons que tous leurs échanges et la description de leurs rapports me semblaient très vrai. On suit ces jeunes filles de leur naissance jusqu'à leur 20 ans. Comme une véritable saga, on suit leur évolution et j'ai trouvé qu'il y avait une très bonne psychologie dans les liens qu'elles entretiennent ensemble. C'est brillamment construit et c'est toujours fait avec beaucoup de justesse !


"Et Calvina sut se montrer aussi haineuse envers sa cousine qu'elle avait pu par le passé se comporter de manière aimante et dévouée."


En bref :

Un premier tome trèèès introductif qui risque d'en gêner certains mais un univers imaginaire très bien construit et passionnant. Des personnages à la psychologie très fouillée et aux rapports intelligemment dressé. Une très bonne lecture pour moi. Il me tarde d'avoir le second tome entre les mains ! 

Adaptation

TOP 5 - Ces livres qui sont devenus des séries

17:30

Bonjour chez vous ! 

Au mois d'octobre j'avais écrit un article qui inaugurait une nouvelle série consacrée aux adaptations littéraires. Ce premier article vous avait beaucoup plu au point d'en faire le plus consulté sur le blog (et de loin !). Je vous propose aujourd'hui un nouveau classement spécialisé cette fois dans les séries adaptées. 
Vous le savez peut-être déjà mais je regarde énormément de séries. Il se trouve que la plupart sont adaptées de bouquins quand on parle d'adaptation on suppose toujours (et souvent à raison) que le livre est toujours meilleur que l'adaptation. Mais est-ce que cette croyance concerne le cas si particulier des séries ? C'est ce qu'on va découvrir dans ce petit classement tout personnel. Et je tiens à préciser (à toute fin utile), que pour chaque série présentée aujourd'hui j'ai découvert les livres après avoir vu les premiers épisodes des séries. Pour toutes les séries présentées ici aujourd'hui j'avais commencé les livres afin de patienter entre deux saisons. 


5. The Walking Dead



Mon rapport à la série : 

J'ai commencé The Walking Dead au début de l'année 2012. A l'époque il y avait deux saisons de sorties. J'avais beaucoup aimé cette série de zombie dont on parlait de plus en plus à l'époque. Lorsque j'ai terminé la saison 2 je me suis sentie totalement vide devant les mois d'attente qui me restaient avant de poursuivre l'aventure. Alors j'ai commencé toutes les BD avant la sortie de la saison 3.
Depuis la série n'a cessée de m'enchanter, dépassant le stade de la simple "série de zombie" pour approfondir quelque chose de plus profond. Fouillant les travers de l'humanité, la série a su prendre un tournant que je qualifierai de presque philosophique (et pour ça je vous renvoie à ce livre qui est excellent), nous livrant par moment des épisodes tout simplement incroyable, notamment l'épisode 14 de la saison 4 s'intitulant "Le verger" (et là les fans sauront de quoi je parle).
Aujourd'hui la série compte 6 saisons, bat tous les records d'audience, et pourtant je ne la regarde plus du tout ! Si elle a longtemps fait partie de mes séries préférées parce qu'elle avait une dimension humaine qui me plaisait énormément, force est de constater qu'elle a commencé à tourner en rond et à oublier son matériaux premier (les zombies). La saison 5 m'a énormément lassé au point de laisser tomber et de ne pas poursuivre.

Mon rapports aux comics : 

Avec 24 tomes publiés (pour l'instant), The Walking Dead est la plus longues séries de comics que je n'ai jamais lu. Un dessin noir et blanc aux graphismes violents qui peuvent mettre certaines personnes mal à l'aise. Très vite en découvrant les comics je m'aperçois de toutes les libertés qu'a pris la série par rapport au matériel d'origine : pas les mêmes personnages, les mêmes décors ou les mêmes méchants. Il y a énormément de différences entre les deux médias mais des différences qui ne rendent pas la série infidèle mais plus riche sur certains points. Par exemple Daryl, considéré comme le meilleur personnage de la série, n'existe pas dans le comic.
Personnellement, et malgré certains tomes moins bons que d'autres, les comics me plaisent toujours autant et chaque sortie est un petit évènement pour moi !

Alors, comics ou série ? 

Même si je me suis éloignée de la série, felle plaît toujours autant à son public. Personnellement je lui préfère désormais les comics, plus sombres et toujours plein d'action !


4. The 100


Mon rapport à la série : 

C'est une série beaucoup plus récente et qui attaque tout juste sa troisième saison aux États-Unis. Je l'ai commencé l'année dernière avec mon amoureux et si au départ la série nous sortait tous les clichés du show pour adolescents, elle finit par les dépasser pour atteindre un public plus mûrs avec des personnages intelligemment développés et une intrigue palpitante. D'une saison à une autre le budget a augmenté ce qui en fait un véritable divertissement qui me plaît énormément.

Mon rapport au livre : 

Si vous suivez le blog depuis un moment, alors vous savez que j'ai découvert la série il n'y a pas si longtemps que ça puisque j'ai lu la trilogie l'été dernier. Je dois vous avouer que je ne garde presque aucun souvenir de cette lecture. La série a été mis en route dès la sortie du premier tome, ce qui crée une très grande différence entre les épisodes et les livres qui ont été publié par la suite. C'était une lecture très moyenne, bien en deçà de tout ce que la série avait su créer d'intéressant. Une lecture vraiment destinée à un public beaucoup plus jeune que moi. Je suis totalement passée à côté de ces livres...

Alors, livres ou série ?

Sans hésiter je vous recommande la série qui utilise un matériel littéraire original et qui a su le transformer pour devenir quelque chose de beaucoup plus ambitieux et sympa à regarder !

(Re)lire mon article concernant la trilogie


3. Outlander



Mon rapport à la série :

C'est un début un peu calamiteux que j'ai eu avec cette série. Piquée par la curiosité suscitée par les blogs, je m'étais lancée dans le premier épisode pour l'abandonner au bout de 5 minutes. Puis devant l'engouement spectaculaire j'avais repris quelques semaines plus tard pour finalement tomber littéralement amoureuse de la série. Une très belle réalisation et une histoire portée par des acteurs d'exception. J'ai profité du break de mi-saison pour commencer le premier tome et aujourd'hui me voila conquise, j'attends impatiemment la deuxième saison en espérant qu'elle soit aussi bien que la première.

Mon rapport aux livres :

Outlander, je vous en ai reparlé il n'y a pas très longtemps car il s'agit de mon plus gros coup de coeur de l'année 2015. Je ne vais donc pas m'attarder trop longtemps sur le livre mais depuis que je l'ai lu les pavés de plus de 1000 pages ne me font plus peur. J'ai mis le quatrième tome en stand by et je pense que je reprendrais ma lecture en même temps que la série.

Alors, livres ou série ?

La série est très fidèlement adaptée des livres mais elle a le petit plus de nous montrer les fabuleux paysages écossais. L'écriture de Diana Gabaldon est très bonne et je la conseille tout autant. Peu de libertés sont prises par la série mais vous aurez autant de plaisir à la regarder qu'à la lire !

(Re)lire l'immense coup de coeur qu'a été Outlander pour moi


2. Orange is the new black


Mon rapport à la série : 

Orange is the New Black est la première série originale de Netflix que j'ai découvert. En deux saisons elle s'est tout de suite hissée parmi mes séries préférées de tous les temps. J'ai enchaîné les épisodes à une vitesse beaucoup trop honteuse (et pas productive pour moi) pour l'avouer publiquement (ma maman me lit des fois(coucou)). La force de cette série réside dans ses personnages secondaires qui sont tous incroyables mais aussi dans la parfaite maîtrise de l'écriture de scénario quand il s'agit de mélanger le comique et le dramatique. La troisième saison est pour moi la meilleure avec des moments qui m'ont fait mourir ainsi que d'autres qui m'ont émue aux larmes. La dernière scène de cette saison est le parfait exemple de ce que j'aime dans cette série.

Mon rapport au livre : 

J'ai découvert un peu par hasard que Piper Chapman était en réalité Piper Kerman et que la série s'inspirait de son autobiographie. Dans la série je n'aime pas le personnage de Piper. Et c'est un doux euphémisme puisque je la déteste vraiment. Malheureusement le livre zappe tout ce que j'aime dans la série pour ne se concentrer que sur l'introspection de Piper. Si il y a beaucoup d'aspects intéressant dans cette lecture, elle ne m'a toutefois pas plus passionnée que ça.

Alors, livre ou série ? 

La série et 1000 fois la série !

(Re)lire mon article concernant la biographie de Piper Kerman


1. Game of Thrones


Mon rapport à la série : 

Est-il encore besoin de présenter Game of Thrones ? Je suis fan de cette série depuis la première saison et chaque année son retour au printemps crée l'évènement partout dans le monde. Personnellement je crois que c'est ma série actuelle préférée (avec Sense8 que j'ai découvert cet été qui pourrait bien encore plus me plaire selon les saisons futures).
Bref, Game of Thrones est une série que je ne loupe sous aucun prétexte pour de multiples raisons, que ce soit la réalisation, les acteurs, les décors mais bien sur aussi l'intrigue qui est toujours au rendez-vous !

Mon rapport aux livres : 

Si The Walking Dead est ma plus longues séries de comics, Game of Thrones (ou plutôt devrais-je dire Le Trône de Fer) représente ma plus longue série de romans avec 15 tomes publiés pour l'instant.
Commencés pendant la diffusion de la deuxième saison, j'ai réparti la lecture de ces tomes sur deux étés entiers qui n'ont été consacré rien qu'à cela. Aujourd'hui la série a rattrapé les livres et j'attends avec autant d'impatience le nouveau tome ou la nouvelle saison.
En terme d'adaptation la série est toujours fidèle dans l'esprit aux bouquins. Mais depuis la dernière saison pas mal de différences peuvent être remarquées. Pourtant j'apprécie autant les deux médias car je trouve qu'ils se complètent l'un l'autre. La série a su apporter plus de profondeur à des personnages secondaires et les livres sont plus riches en termes de mythologies, de descriptions et d'enjeux politiques.

Alors, livres ou série ?

Les deux sont excellents et complémentaires. Je ne suis peut-être pas la plus objective mais je conseille autant la série que les livres. Aucun des deux médias n'a ma préférence !



Conclusion !

Dans le difficile exercice de l'adaptation littéraire, la série télé semble faire figure d'exception. Comme elle peut étaler l'histoire d'origine sur plusieurs épisodes, elle peut privilégier le développement de certains axes un peu survolés dans le bouquin (comme pour Game of Thrones). Autre solution, la série peut utiliser un concept original fort pour prendre des libertés scénaristiques et sublimer le matériel de base (c'est par exemple le cas de The 100 ou de Orange is the new Black). La série peut aussi décider d'adapter le plus fidèlement possible le livre d'origine et d'ajouter à une qualité d'écriture déjà excellente, le plaisir de voir des acteurs talentueux évoluer dans de sublimes décors et costumes (c'est toi que je regarde Outlander !).
Dans tous les cas, rares sont les séries dont nous pouvons ressortir le traditionnel "les livres sont mieux". Mais là encore tout n'est qu'une affaire de goût personnel et c'est pour ça qu'aujourd'hui je vous ai parlé de mes 5 séries adaptées préférées qui ont su s'affranchir du matériel de base pour créer un divertissement incroyable à chaque fois (même the Walking Dead, tu m'as déçue mais je garde un très bon souvenir de toi !).

C'est tout pour aujourd'hui et ce très très long article que je rédige depuis plusieurs jours déjà. J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à me partager vos séries préférées également (qu'elles soient adaptées de bouquins, ou non !)

Auteure Féminine

California Dreamin' - Pénélope Bagieu : une biographie de Mama Cass

10:00

Bonjour chez vous ! 

La semaine dernière sur le blog je vous ai parlé de mon immense coup de coeur pour la trilogie "La guerre du Lotus" (si tu n'as pas vu, c'est ici) mais entre deux tomes j'ai eu le plaisir de découvrir une nouvelle BD de Pénélope Bagieu. Je vous avais déjà parlé d'elle sur le blog avec sa collaboration avec Boulet (Boulet <3). Aujourd'hui je reviens sur sa toute dernière BD, sortie à la fin de l'année et que je désirais ardemment découvrir !


De quoi ça parle ?

California Dreamin' c'est l'histoire d'Ellen Cohen, plus connue sous le nom de "Mama" Cass Elliot. Née dans une famille juive de Baltimore, tout la destine à reprendre l'épicerie familiale. Mais Ellen rêve de plus, elle rêve de musique et de gloire. Alors, dans le tourbillon folk des années 60, Ellen quitte la maison pour tenter sa chance à New-York.

Publié chez Gallimard, 276 pages, 24 euros.
Si on suit le blog de Pénélope Bagieu on est toujours habitué à ses couleurs très girly et flashy, ainsi qu'à ses personnages ultra modernes. C'est un virage à 180° que prend Pénélope avec California Dreamin'. Déjà par le dessin : finit le graphisme coloré, ici nous avons des dessins entièrement crayonnés. Une histoire en noir et blanc qui n'est pas sans charme, les formes sont très belles, les contrastes intéressants. Et si certaines personnes sont tentées de colorier les cases (coucou maman !), personnellement ce noir et blanc éveille surtout mon imagination. De plus, c'est toujours plaisant de découvrir un auteur qui s'aventure dans un autre style graphique. 

Au cas où vous n'auriez pas fait le rapprochement, California Dreamin' c'est aussi le titre de la chanson la plus célèbre du groupe "The Mamas and the Papas". Donc tout logiquement cette BD parle de ce groupe là puisque Cass Elliot en était la figure mythique. 
Après une première partie sur l'enfance de la chanteuse on suit son parcours du combattant pour atteindre une renommée et une place dans un groupe. Ellen Cohen est très loin de tous les standards de l'époque : beaucoup trop grosse, excentrique et une empreinte vocale qui ne la prédestine pas au registre qui la fait connaître. Ellen Cohen a une forte personnalité qui cache des failles énormes. Pendant longtemps elle reste en retrait et suit le groupe des Journeymen, un groupe où elle tente comme elle peut de faire sa place. 
Sous fond de folk et de LSD le lecteur suit la cohabitation de ce groupe qui s'apprête à bouleverser le monde de la musique, on suit leur quotidien avec par moments des relations qui s'approchent pas mal du vaudeville. C'est drôle et émouvant à la fois. Des débuts jusqu'aux heures de gloire, la fin de la BD vient malheureusement trop vite. J'aurai aimé rester encore un peu avec Cass Elliot et son destin incroyable. 

En terme de narration les dialogues sont fabuleux et l'histoire se découpe en chapitres qui adoptent à chaque fois le point de vue d'une personne qui a côtoyé Cass Elliot. Que ce soit un ami, un membre du groupe ou bien sa famille, cet éventail de points de vue permet un très bel hommage au personnage de Cass Elliot. A travers les pages j'ai senti tout le travail de recherche et tout l'amour que porte Pénélope Bagieu pour cette chanteuse.




En bref :

Une très belle BD dans laquelle Pénélope Bagieu sort de sa zone de confort pour rendre un très bel hommage à une chanteuse d'exception. Une très belle lecture !



Ce n'est pas California Dreamin' mais je tenais à terminer cet article avec une chanson de Mama Cass. J'espère qu'elle vous plaira !

Australien

La guerre du lotus - Jay Kristoff : du steampunk japonais de toute beauté !

18:00

Bonjour chez vous !

Aujourd'hui c'est une trilogie que je vous présente, et rien de mieux pour bien commencer l'année qu'une saga tout droit sortie chez Bragelonne, ma maison d'édition d'amour (mais qui ruine mon porte monnaie également). Pour gagner du temps et de la sincérité dans l'écriture de mon article j'avais pris la décision d'écrire mes ressentis après chaque tome. C'est donc mes impressions à chaud que vous allez pouvoir découvrir sur une trilogie qui m'a tenu compagnie pendant près de trois semaines.


"La guerre du Lotus", au départ ça parle de quoi ?

Yoritomo, terrible tyran de l'archipel de Shima s'est mis en tête d'asseoir sa toute puissance en ayant en sa possession un tigre du tonnerre : une créature mythologique qui a depuis longtemps disparue. Pour assouvir sa lubie il missionne le chasseur émérite Masaru ainsi que sa fille de 16 ans, Yukiko, pour partir à la recherche de la chimère. Contre toute attente ils parviennent capturer Buruu, un spécimen mutilé. Mais tout ne se passe pas comme prévu et Yukiko se retrouve perdu dans la forêt avec la bête sauvage. 

Publié chez Bragelonne, entre 350 et 550 pages selon les tomes, 22 euros. 



Tome 1 : Stormdancer (le 20/01)

Voila quelques heures que j'ai terminé le premier tome. J'ai pas mal de livres et de bandes dessinées qui m'attendent dans ma PAL mais je n'ai pas pu m'empêcher de foncer à la Fnac (alors que je suis malade comme un chien) pour me procurer les deux suites afin de les avoir sous la main dès que j'aurais le temps de poursuivre cette nouvelle saga.
Stormdancer était dans ma ligne de mire depuis quelques temps maintenant et j'ai eu une très bonne surprise. Pourtant ce n'était pas gagné. Les premières pages ont été laborieuses, la faute a un vocabulaire assez spécifique (mais expliqué dans un glossaire à la fin du livre) et beaucoup de noms de personnages que j'avais du mal à identifier. Mais l'effort est vraiment récompensé quand on découvre un univers et une mythologie très riche en détails et en descriptions. J'ai vraiment pu me visualiser le steampunk japonais très facilement. L'histoire est peut-être un peu simple par moment avec quelques rebondissements qu'on sent venir de loin mais j'ai beaucoup aimé le traitement des personnages, en particulier la relation qui se noue entre Yukiko et Buruu.
Ce premier tome m'a vraiment beaucoup emballée au point que j'ai tout de suite envie de découvrir la suite, ce qui était plutôt rare ces derniers temps où j'avais pris l'habitude de faire durer mes sagas.


Tome 2 : Kinslayer (le 28/01)

Il y a beaucoup de choses à dire de ce deuxième tome que je viens à peine de finir. Jay Kristoff fait un pari risqué en éloignant son héroïne pour laisser la place à de nouveaux personnages et pour approfondir ceux que nous connaissons déjà. Résultat nous avons finalement assez peu de chapitres en compagnie de Yukiko et Buruu qui formaient le duo de choc du premier tome. 
Si vous suivez le blog depuis longtemps alors vous devez savoir que j'ai toujours une petite appréhension en ce qui concerne les deuxièmes tomes dans les trilogies, ce sont souvent des épisodes un peu bâtards où on se sait jamais trop comment placer l'action. Kinslayer n'échappe pas à la règle, d'autant plus qu'il fait 150 pages de plus que le premier volume ce qui peut créer une sensation de longueur à certains moment. C'est un tome qui bouge les pions et qui prépare le terrain pour un final que j'imagine explosif dans le dernier tome. L'intrigue nous fait suivre de nouveaux personnages dans des décors que nous connaissons déjà et repoussent les limites de cet univers fantasy grâce aux anciens personnages qui explorent de nouveaux horizons. Le dernier quart du livre est plein de rebondissement et de révélations par moment insoutenables, je ne parvenais plus à fermer le livre je voulais absolument connaître la suite !
En définitive : malgré quelques longueurs et une héroïne un peu plus effacée, j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture et je m'apprête à commencer très prochainement le dernier tome pour enfin savoir comment se termine cette histoire.


Tome 3 : Endsinger (le 03/02)

Il était assez tard hier soir quand j'ai terminé cette incroyable trilogie et je peux vous dire que l'histoire m'est restée dans la tête une très bonne partie de la nuit.
Le deuxième tome annonçait un final vraiment explosif et je n'ai pas été déçue sur ce point là. Jay Kristoff a accomplit l'exploit de décrire une très grande bataille tout en étant clair sur ce qui se déroulait. Les descriptions sont précises, l'action est fluide et on ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est un tome que j'ai essayé de faire durer un maximum car je n'avais pas envie de sortir de ce merveilleux univers. Ce troisième tome est plein d'action et répond à toutes les questions posés par les deux précédents.
On ne sort pas indemne également de toutes les révélations, des retournements de situations (beaucoup moins prévisibles que dans le premier tome), de l'évolution et du sort réservé à tous ces personnages qu'on a apprit à aimer au fil des tomes. J'ai ris, tremblé, pleuré et c'est avec le coeur serré que j'ai refermé le livre mais heureuse d'avoir pu découvrir cet univers qui me restera en tête longtemps.


Le bilan de ces trois tomes : 

Vous l'aurez compris c'est un immense coup de coeur que représente "La guerre du lotus" pour moi. C'est une trilogie qui m'aura suivie pendant trois semaines. C'est d'abord un univers qu'il faut apprivoiser. Les premières pages du premier tome sont assez difficiles à appréhender car très riches d'un vocabulaire nouveau. Mais une fois l'introduction passée on rentre dans le vif du sujet et on ne prend même plus la peine de regarder le glossaire à la fin du livre.
Ce que j'ai réellement aimé dans cette trilogie c'est la façon don l'auteur a réussit à mettre tous ces personnages sur un même plan. Même si Yukiko et Buruu sont les plus présents, j'ai trouvé que tous les autres rôles sont importants et chaque personnage est approfondi d'une manière intéressante. Il n'existe pas vraiment de second rôle et j'ai été touché par tout ce panel de portrait à plusieurs reprises. La plus grande force de cette trilogie réside dans ses personnages qui sont tous attachants et intelligemment construit.
L'univers steampunk japonais est aussi très intéressant quoique j'ai eu un peu de mal à me le représenter par moment. En revanche j'ai apprécié toute la mythologie qui entoure les personnages, toute la part de fantasy avec les griffons. Le contexte est richement construit et rend toute l'intrigue très réelle, j'ai eu envie de croire à ce monde là tellement il était bien décrit.


En bref :

Enfin, j'espère voir cette trilogie un peu plus sur les blog tant elle vaut la peine qu'on se penche dessus, les personnages sont extraordinaires et l'histoire nous fait vivre tout un tas d'émotion. Je vais me souvenir très longtemps de Yukiko et Buruu mais aussi de tous les personnages qui ont croisé leur route. J'espère vous avoir donné envie d'essayer cette trilogie. Vous ne le regretterez pas !