Autres

Silence, on tourne ! (bilan de l'année 2016)

18:39

Bonjour chez vous ! 

Aujourd'hui est un grand jour pour le blog ! L'article sera plus court que d'habitude mais c'est surtout pour vous présenter le nouveau format qui viendra accompagner les chroniques littéraires : il s'agit du lancement de ma chaine Youtube. 
Cela faisait quelques temps que j'hésitais et finalement j'ai décidé de me lancer. Pour cette première vidéo j'ai voulu revenir avec vous sur tous les éléments qui ont marqué le blog et mes lectures cette année. C'est un peu fouilli et maladroit par moment mais les prochaines vidéos seront un peu mieux (enfin j'espère !)
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, j'attends vos retours avec impatience et les prochaines vidéos viendront très vite également !

Américain

Sexygamer - Alice Clayton : toujours aussi bon !

16:37

Bonjour chez vous ! 

Alice Clayton fait partie des auteures que j'ai eu le plaisir de découvrir cette année. Moi qui ne suis pas forcément une adepte des romances contemporaines, j'ai eu une très belle surprise avec sa série Cocktail dont j'ai déjà chroniqué les deux premiers tomes sur le blog. 
Depuis peu, "Sexygamer", le troisième tome de la série est sortie. Grande nouveauté pour ce nouvel opus : les personnages principaux ne sont plus les mêmes. J'ai eu quelques appréhensions à l'idée de ne plus retrouver Simon et Caroline que j'avais tant aimé durant deux livres. Mais j'ai suivi mon intuition et je n'ai pas été déçue !



De quoi ça parle ?

Vivian Franklin, jeune femme brillante à la carrière florissante dans l'informatique se retrouve héritière unique d'une somptueuse demeure victorienne en Californie. 
Viv a l'imagination débordante poussée par une consommation excessive de romans Harlequin et voit dans cette nouvelle maison l'opportunité de changer de vie et, si possible, rencontre un bel et sombre inconnu. 
La maison est grande, la maison est belle mais demande de gros travaux de rénovation, mais il en faut plus pour impressionner la jeune femme. 

Publié chez J'ai Lu, 318 pages




Bienvenue dans le monde magique d'Alice Clayton dans lequel des trentenaires célibataires habitent dans de somptueuses demeurent victoriennes assez grandes pour y accueillir une armée entière. Ça semble beaucoup trop idéal et à la limite c'est peut-être le seul défaut que l'on pourrait reprocher à ce nouveau tome, car sinon c'est presque un sans faute !

Je défis quiconque de ne pas s'attacher au personnage de Vivian. Un personnage plein de contraste, féminine et geek, débrouillarde et sensible, rêveuse et déterminée. C'est un personnage plein de nuances que j'avais bien aimé la première fois qu'on l'avait vu dans "Lovemaker" mais qui se révèle vraiment dans cette histoire. Elle porte le roman à elle toute seule. Tous les autres personnages sont secondaires face à elle, elle a énormément de charisme. Bref une très belle surprise en la personne de Vivian !

Pour le reste, "Sexygamer" est vraiment dans la même veine que les deux tomes précédents. C'est toujours aussi agréable à lire, c'est vraiment très drôle et les personnages sont touchants. Au niveau de l'intrigue on explore le triangle amoureux. Un thème cher à la romance que j'évite autant que je peux. Pourtant les deux premiers livres d'Alice Clayton m'avait tellement plu que j'ai voulu lui faire confiance cette fois-ci et je ne suis pas déçue. Même si l'intrigue est prévisible au possible, j'ai aimé ma lecture et j'ai beaucoup ri. Je craignais un peu de me détacher de ce roman vu le changement de personnage mais Simon et Caroline sont quand même présents et assurent un petit rôle secondaire ce qui m'a ravie !

Il faut aussi souligner le talent qu'Alice Clayton possède pour écrire ses dialogues. C'est percutant à chaque fois et même si certains dialogues n'apportent pas grand chose à l'intrigue, ils participent à instaurer une certaine ambiance à l'histoire mais aussi à réellement étoffer le caractères de tous les personnages. J'étais sur les derniers jours de mon NaNoWriMo quand j'ai lu "Sexygamer"et j'enviais vraiment la fluidité des échanges entre les personnages. Un vrai talent.


En bref :

Une nouvelle lecture qui m'a vraiment emballée è Cette fois-ci plus aucune hésitation, je foncerai lire le prochain Alice Clayton ! 

Autres

All I want for Christmas is books !

17:55

Bonjour chez vous !

Noël arrive et les magasins se remplissent de gens pressés qui ne se sont pas encore occupés de faire les cadeaux (comme moi par exemple). Pendant mes recherches pour mes proches mais aussi l'élaboration de ma propre liste de Noël j'ai eu l'idée de vous proposer ce qui, selon moi, représente les meilleurs cadeaux possibles à mettre sous les sapins des amoureux des livres. 

Autour des livres :


En cette saison hivernale, j'aime que chacun de mes instants de lecture soit un moment privilégié. Et pour cela j'aime être installée avec le meilleur confort possible. Pour moi la recette magique d'un bon moment de lecture se résume en trois éléments : bougie, plaid et thé. 


Ca semble simple et cliché et pourtant c'est vrai. Le fait de me préparer un bon thé et d'allumer une bougie me plonge déjà dans les meilleures conditions possibles pour commencer ma lecture. A cela s'ajoute le fait de s'emmitoufler dans un plaid doudou et confortable et on a le tiercé gagnant.

C'est du coup sur ce trio magique que je propose d'ouvrir cette wishlist de Noël avec pour exemple. 
Un plaid de chez Maisons du Monde en fausse fourrure blanche accompagné d'une bougie Yankee Candle et déjà la magie opère. Si en plus de ça vous connaissez les préférences de votre amoureux de livres en matière de thé alors je ne peux que vous recommander de faire un tour dans la boutique du Palais des Thés pour lui prendre un ensemble de thés de Noël


Des livres sous mon sapin ! 

Mais que serait un Noël sans sa part de bouquins sous le sapin ? Là il n'y a pas de règle à suivre, ce qui est bien avec les livres c'est qu'il y en a pour tous les goûts, pour tous les prix et avec tous les formats possibles. Et si jamais vous ne savez pas quoi offrir, vous savez que vous ferez un heureux rien qu'avec une carte cadeau à dépenser dans une librairie ! 
Pour cette partie qui va suivre, je suis désolée de reconnaître que les articles que je vais proposer sont  inspirés par la liste que j'ai faite pour mon Père Noël à moi. 

Pour moi, un bon Noël livresque c'est de trouver sous le sapin des livres que je n'achèterais pas le reste de l'année parce qu'ils sont au dessus de mes moyens. Je pense notamment aux albums de Benjamin Lacombe qui sont des vrais petits trésors à mes yeux et dont j'espère agrandir la collection chaque année. Il y a aussi les éditions illustrées d'Harry Potter qui sortent petit à petit et qui sont magnifiques. 
Sinon j'aime énormément demander sur ma liste des BD de The Walking Dead pour compléter ma collection qui s'étoffe petit à petit. Et des fois tout simplement je demande de belles bandes dessinée pour le simple fait qu'elles me font envie et que je n'ai pas trouvé encore l'occasion de les acheter avant Noël. C'est le cas notamment avec le premier tome des Culottées de Pénélope Bagieu


Pour chaque personne il y a un livre à offrir et je vous ai partagé avec vous aujourd'hui un petit aperçu de ma liste de Noël. 

Et vous, qu'offrez-vous à Noël ? Attendez-vous des livres sous votre sapin ? 

Auteur Masculin

Hortense - Jacques Expert : un thriller déroutant

11:47

Bonjour chez vous ! 

D'habitude je commence toujours mes articles en vous expliquant comment j'en viens à choisir le livre que je vous présente. Qui me l'a conseillé, comment je l'ai trouvé... Pour aujourd'hui on ne va pas perdre de temps en ce qui concerne l'introduction. Il s'agit de "Hortense" de Jacques Expert, et sachant que Hortense, c'est aussi mon prénom, il n'y a pas besoin de réfléchir cinq minutes sur le pourquoi j'ai choisit cette lecture !


De quoi ça parle ?

Sophie Delalande est l'heureuse maman d'une petite Hortense qu'elle aime passionnément. La mère et la fille entretiennent une relation exclusive et forte. Sophie élève seule sa fille et interdit tout droit de visite à Sylvain, le père, un homme violent qui a abandonné Sophie lors de sa grossesse. Pourtant, alors qu'Hortense est âgée de trois ans, Sylvain revient et enlève la petite avant de disparaître dans la nature. 
Vingt deux ans plus tard, alors que les recherches se sont avérées vaines pour retrouver l'enfant, Sophie croise dans son quartier une jeune femme blonde. Sophie est sûre d'elle, il s'agit d'Hortense, sa fille disparue. Sophie met tout en place pour renouer un lien avec sa fille, désormais appelée Emmanuelle, sans jamais rien avouer de leur lien de parenté. 

Publié chez Sonatine, 336 pages. 


"Hortense" est un thriller qui repose sur ses personnages. Le roman est découpé entre plusieurs points de vue, celui de Sophie Delalande, la mère, celui de Hortense/Emmanuelle mais aussi des chapitres rédigés comme des dépositions, des témoignages de différents personnages terciaires à l'histoire et ces derniers chapitres nous laisse présager du drame que l'on pourra découvrir à la toute fin de l'histoire.

Il ne faudra pas être expert en psychiatrie pour ressentir un certain malaise à lire les chapitres concernant Sophie et constater que quelque chose ne tourne pas rond avec ce personnage. Torturée et dévastée par la disparition de sa fille, ses chapitres sont aussi bouleversants que malaisants. C'est un personnage auquel j'ai eu du mal à m'attacher et pour lequel il m'a été difficile de ressentir la moindre empathie malgré toutes les épreuves qu'elle a pu traverser.
Sophie est le coeur de l'intrigue, c'est elle qui porte toute l'histoire, à côté, même Hortense/Emmanuelle est un personnage secondaire (mais non moins intéressant). Si les chapitres qui lui sont consacrés sont prenants, rien ne dépasse ceux de Sophie qui sont passionnants à suivre.

Avec "Hortense" je découvre au passage l'auteur Jacques Expert et son style d'écriture qui s'est avéré très efficace. J'ai dévoré cette lecture aussi vite que possible tant c'était haletant. Malgré un premier quart un peu longuet (qui sert surtout à placer des repères pour la suite), le reste du roman accroche et les pages filent à une vitesse prodigieuse... Jusqu'à la fin...
La fin, elle vient en une quinzaine de ligne dans un twist final que je n'avais pas vu venir et de loin. Un twist final qui est violent et surprenant et qui m'a complètement retournée le cerveau.

Je suis incapable de vous dire si j'ai aimé ce livre ou non. Il a beaucoup de qualités mais sa fin m'a vraiment marquée, et pas spécialement de manière positive. C'est le genre de fin qui est là pour choquer (et ça marche) mais elle pose aussi énormément de question sur tout le récit que l'on vient de lire.
Cela fait maintenant pas loin de deux semaines que j'ai terminé ma lecture et j'ai volontairement attendu avant d'écrire ma chronique. Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à ce final et à essayer de résoudre ce puzzle. La fin pose des questions dont je ne trouve pas les réponses dans le reste du roman. Pour moi c'est un raté complet, c'est une fin qui met en avant des incohérences assez énormes. Et si tel n'est pas le cas alors je n'ai tout simplement pas compris ma lecture...


En bref : 

Un thriller psychologique avec de bonnes qualités, un bon rythme de lecture et un personnage principal qui ne vous laissera pas indifférents. Mais une fin trop brutale qui laisse un goût amer après une lecture déroutante... 

Autres

NaNoWriMo : 30 jours pour écrire un roman

15:42

Bonjour chez vous ! 

Cela fait un petit moment que je le tease sur le blog, en revanche j'en ai très largement parlé sur mes réseaux sociaux (ma page Facebook et mon compte Twitter) mais mon mois de novembre a été très rempli par un challenge que j'ai hâte de partager avec vous : le NaNoWriMo. Donc aujourd'hui sera un article un peu particulier car on ne parlera pas de lecture mais d'écriture ! 


1. NaNoWrimo : keskecé ? 

Le NaNoWrimo ou National Novel Writing Month est un challenge d'écriture qui existe depuis 1999 et qui se tient tous les mois de novembre depuis. Le but de ce challenge est d'écrire un roman de 50 000 mots en 30 jours. L'intérêt n'est pas forcément de se soucier de la qualité de ce qu'on produit mais de parvenir à en écrire une quantité non négligeable de mots pour se lancer dans un projet d'écriture plus concret par la suite. (Sinon il y a la page Wikipedia ici qui explique tout ça bien comme il faut)

Personnellement cela faisait plusieurs années que le challenge du NaNo me tentait. Mais en étant encore dans les études il m'était difficile de m'y mettre et de m'y investir pleinement. Plusieurs mois de novembre sont passés avant que je me lance enfin en cette année 2016 dans cette nouvelle entreprise. 



2. Le coming out de l'écriture

J'ai toujours plus ou moins écrit. Sur mon ordinateur il y a un dossier bien caché dans lequel se trouve tout un tas de début de textes que j'avais commencé avec beaucoup d'enthousiasme et que j'avais finit par abandonner faute d'idées nouvelles ou de motivation. J'écrivais dans le plus grand des secrets sans que personne ne le sache dans mon entourage. 

Pour le NaNoWrimo, je savais que ma principale difficulté serait de ne pas abandonner au bout d'une semaine. J'ai alors adopté une nouvelle stratégie, j'en ai parlé autour de moi, à mes amis, à ma famille, à mes collègues. Parler du challenge c'était le faire exister encore un peu plus et c'était comme me mettre une nouvelle pression : des gens étaient au courant de ce que je faisais et il fallait donc je me mène ce défi jusqu'au bout. 
Cette stratégie a été payante car si vous n'êtes pas encore au courant : j'ai réussi à écrire 50 000 mots durant le mois de novembre ! 


3. Ecrire

En vert : quand j'étais dans les temps. En rouge : quand j'étais en retard.
Mon suivi de NaNoWriMo
Pour mettre toutes ses chances de son côté, il faut écrire en moyenne 1666 mots par jour. Cela peut sembler peu comme ça peut être énorme selon les personnes. Le Nano a été un vrai marathon. L'écriture c'est un sport, un muscle qui a besoin d'exercice avant d'être pleinement performant. Les premiers jours ont parfois été difficiles pour atteindre le quota de mots et se maintenir avec une bonne avance. Et puis au fil des jours c'est devenu plus simple, je me suis accrochée à mon histoire que j'avais bien préparée à l'avance pendant le mois d'octobre, je me suis aussi laissée aller à l'improvisation et à l'inspiration et j'ai créée chaque jour un peu plus une histoire.

C'est une activité solitaire mais dans laquelle je me suis plongée à 1000% jusqu'au jour où le plaisir a dépassé le challenge. Je me suis mis à écrire par passion et non plus par défi (même si je le gardais toujours en tête bien sur). Pendant un mois j'ai respiré Nano, mangé Nano, je n'avais que ça en tête et j'en parlais presque tous les jours. Mon histoire a prit de l'ampleur, elle s'est dessinée au point que j'en imagine d'autres tomes et ça c'était juste inconcevable pour moi quand j'ai commencé le défi.

Je ne donnerai aucune indication ici sur le genre que j'écris ni sur l'histoire mais j'ai vraiment été surprise de voir à quel point il y avait une part personnelle qui apparaissait au fil des chapitres. Même si les situations et les personnages sont loin de me ressembler, je m'y voyais par moment ou bien je reconnaissais des choses qui ont pu me poser question à des moments de ma vie. Bien sur je n'ai pas été ma seule inspiration et une bonne partie de mon entourage est venu inspirer quelques traits de caractères de certains de mes personnages.
J'ai réussi à écrire un peu plus de 50 000 mots mais pour autant, l'histoire que j'ai commencé à écrire n'est pas terminée. Il me reste encore beaucoup de travail avant d'avoir quelque chose de concret. Il faut que je termine l'histoire (il me reste un bon tiers je pense), tout relire pour supprimer ce qui est en trop, ajouter ce qui peut être nécessaire, corriger toutes les fautes d'orthographe et de syntaxe. Mais le plus important, la route est encore longue avant que je sois pleinement satisfaite de ce que je crée ! Ce dernier point va demander beaucoup de travail également.


4. Le bilan

Le simple fait de réussir ce défi a été un sacré bon coup dans mon égo et mon moral et j'en avais bien besoin depuis quelques temps ! Mais au delà de ça, cet exercice d'écriture a été une expérience personnelle assez incroyable !
Je vais continuer à écrire ce que j'ai commencé, je ferai les prochains NaNoWrimos pour continuer mon projet d'écriture qui est passé de "je vais voir si je peux écrire 50 000 mots en un mois" à "mais bon sang en fait j'ai assez de matière pour écrire une trilogie !"
Je ne pense pas nourrir une quelconque ambition professionnelle avec tout ça, je le fais avant tout pour moi, parce que ça m'éclate de le faire. Je ne sais pas si je partagerai un jour ce que je suis en train d'écrire, à qui je le ferai lire mais je laisse la porte ouverte à toutes les possibilités. Mais pour l'instant, c'est une activité dont le contenu m'est exclusivement réservé. Mais ça n'exclut pas qu'on reparle d'écriture sur le blog, dans un futur plus ou moins proche.




Pour vous remercier d'avoir lu jusqu'au bout cet article où j'ai parlé uniquement de moi, voici une image de Vaina qui est beaucoup trop mignonne. Allez voir le dernier Disney, il est trop bien !


Adaptation

Les animaux fantastiques : comment étendre un univers au cinéma ?

17:00

Bonjour chez vous ! 

Avec la publication de "Harry Potter et l'enfant maudit" et l'adaptation des "Animaux Fantastiques", on peut dire que 2016 est définitivement l'année du retour de l'univers de J.K. Rowling. Je n'ai pas l'habitude de consacrer un article entier rien qu'à un film mais "Les Animaux Fantastiques" vont faire figure d'exception car il y a pas mal de choses à en dire. 


C'est en 2013 que l'auteure annonce sa volonté d'étendre l'univers cinématographique d'Harry Potter en adaptant le livre "Les Animaux Fantastiques". Les lecteurs les plus assidus d'Harry Potter connaissent le bouquin en question : ce petit livre de 120 pages fait partie de la bibliothèque de Poudlard. Il s'agit d'un bestiaire de tous les animaux magiques que nous pouvons croiser dans l'univers que nous connaissons. Pas de personnage, pas d'histoire, pas de péripéties, aucune narration. Juste l'énumération de tout un tas de bestioles.
Personnellement, à l'annonce de ce nouveau projet de film je n'étais pas totalement convaincue de sa pertinence. Comme certains, j'ai eu la crainte que ce projet soit creux et sans autre intérêt que de relancer la machine à dollar. Concrètement : comment adapter un livre qui ne possède pas d'histoire ? 
C'est pour ça qu'aujourd'hui je souhaite revenir sur l'adaptation des "Animaux Fantastiques" car je pense que c'est un cas d'école et qu'il serait intéressant d'en parler. 





"Les Animaux Fantastiques" : adapter un bestiaire au cinéma

Newt Scamander est un jeune magizoologiste anglais qui se rend à New-York. Dans sa petite valise en cuir se cache tout un zoo de créatures magiques. Malheureusement, après un bête incident avec un "non-maj" (l'appellation américaine des moldus), plusieurs créatures s'échappent de la valise et prennent leurs aises dans la ville ce qui ne ravit pas la communauté magique new-yorkaise qui a ses propres soucis : depuis quelques temps, une menace de nature inexpliquée sévit en ville et risque de révêler l'existence des sorciers aux yeux de tous. 

Newt Scamander est le personnage à l'origine du livre de cours sur les animaux fantastiques que les élèves de Poudlard étudient lors de leur scolarité. Un nom que chaque lecteur d'Harry Potter a donc pu voir à plusieurs reprises au cours de leur lecture. C'est autour de ce héros que s'articule ce premier film d'une nouvelle franchise. Quelles aventures a mené le magizoologiste pour croiser la route de tous ces animaux et les étudier ? 

Newt Scamander, on connait son nom mais on ne connait pas son histoire. Réalisé par David Yates (qui a réalisé les 4 derniers films Harry Potter), scénarisé et produit par JK Rowling, le film retrace l'arrivée de Newt Scamander aux Etats-Unis. A la différence de "Harry Potter et l'Enfant maudit" ou le script avait été écrit par deux autres personne (puis validé par JK), ici c'est l'auteure elle-même qui a écrit tout le scénario. Le fait qu'elle en soit aussi la productrice signifie que c'est elle qui a toujours eu le dernier mot sur les choix scénaristiques et artistiques de cette production. 
Et du reste, on ressent beaucoup plus la patte de J. K. Rowling dans ce film que dans la pièce de théâtre. Avec son site Pottermore, l'auteure nous a prouvé à plusieurs reprise que l'univers d'Harry Potter est beaucoup plus étendu que ce qu'on peut lire au travers des sept tomes. Régulièrement il y avait des textes supplémentaires autour de certains personnages pour leur apporter un peu plus de profondeur et c'est le sentiment qu'on a avec cette aventure de Newt Scamander. C'est une histoire additionnelle à laquelle elle a insufflé tout son imagination et son amour. 

Tina, Newt, Queenie et Jacob : nouelles têtes d'affiche pour les Animaux Fantastiques


Etendre l'univers d'Harry Potter : mission accomplie

Rompre avec l'univers d'Harry Potter...

Cette fois-ci, nous sommes loin, très loin de l'école Poudlard et c'est très certainement la première chose qu'il fallait pour que "Les Animaux Fantastiques" devienne une extension digne de ce nom. Prenant place 70 ans avant les évènements du premier tome d'Harry Potter, nous sommes en plus dans un tout autre univers géographique. 
Bien que se déroulant dans à la fin des années 20, les décors semblent plus modernes. Surement du au fait que nous ne sommes plus dans l'école et que les paysages sont ici beaucoup plus citadins. En terme de costume, on dit également au revoir aux sinistres robes de sorciers car ici, tout le monde porte les vêtements d'époque. 
Plus question de voir grandir de jeunes adolescents. J. K. Rowling a annoncé que les films (il y en aura cinq) se dérouleraient sur 19 ans, mais nous avons un casting d'adultes à l'affiche. Newt, Tina, Queenie et Jacob sont les nouveaux héros de cette nouvelle série de film. Des héros qui tranchent avec ceux que nous avons cotoyés en livre ou en film pendant plus de 10 ans. Aucun ne ressemble à Harry, à Ron ou à Hermione. C'est plutôt appréciable de voir de vraies identités plutôt que des personnages qui auraient pu sentir un peu le réchauffé. La temporalité change également : si dans Harry Potter tout l'action se déroule sur une année scolaire, ici il ne se passe que quelques jours entre le début et la fin du film. 



... sans oublier d'où on vient

Il serait bête d'étendre un univers sans jamais le raccrocher à l'oeuvre originelle. Si j'ai d'abord pointé toutes les différences avec "Harry Potter" je pense qu'il est aussi important de souligner que "Les Animaux Fantastiques" parvient subtilement à se lier à l'oeuvre que l'on connait déjà. Sans jamais tomber dans les lourdeurs on évoque occasionnellement des noms de famille connus par les fans, des noms de profs à Poudlard, etc..
"Les Animaux Fantastiques" nous offre un monde ouvert, plus étendu, la promesse de films qui vont nous faire voir une multitude de choses que nous ne connaissons pas encore. C'est déjà fou de découvrir le versant américain de la sorcellerie mais ça le sera tout aussi de voir où vont nous emmener les prochains films : France, Bulgarie, pays Nordique, Asie... Tout est possible mais avant tout il ne faut pas perdre de vue que cette nouvelle série de film devra à un moment ou à un autre se rapprocher d'Harry Potter afin de former un lien, un pont qui permettra au deux séries de se lier dans un même ensemble narratif à la manière de "Star Wars" ou du "Seigneur des Anneaux". D'ailleurs, les premières secondes de l'écran titre nous le rappellent bien : quand le thème musical d'Harry Potter résonne dans la salle de cinéma silencieuse, tout le monde a un frisson de nostalgie et personne n'oublie pourquoi "Les Animaux Fantastiques" existe. 


Un mot pour la fin :

"Les Animaux Fantastiques" est un bon film qui introduit une nouvelle manière d'appréhender le monde magique de J.K. Rowling. Des thématiques plus adultes, des personnages nouveaux qui se mêleront très bientôt à des visages déjà connus dans la saga. Si je n'étais pas convaincue personnellement par ce nouveau projet de film, je dois dire que je reviens sur ma première impression pour en redemander encore un peu plus ! Il y a beaucoup d'histoires magiques à raconter et le tandem Rowling/Yates y parvient à merveille. Même si Newt et sa bande risque de devenir un peu plus secondaires dans les suites (je n'invente rien, ça a clairement été annoncé), j'avoue attendre déjà les prochains films avec beaucoup d'impatience !

Auteure Féminine

Fleurs au creux des ruines - Chloé Chevalier : une très bonne surprise !

17:00

Bonjour chez vous ! 

On se retrouve aujourd'hui avec un tout petit livre qui ne vous pendra pas beaucoup de temps de lecture mais dont les émotions vous suivront ! J'avais envie d'une lecture que je pouvais dévorer très rapidement et je me suis tournée vers "Fleurs au creux des ruines" sorti au début du mois. 

Si vous suivez mon blog depuis un moment alors le nom de Chloé Chevalier ne vous est pas inconnu. Il s'agit d'une auteure que j'ai découvert au début de l'année avec un premier tome nommé "Véridienne". Une lecture dont j'avais adoré l'univers et pour laquelle j'attendais impatiemment la suite. Depuis, le tome 2 "Les Terre de l'Est", publié cet été, est dans ma bibliothèque sans que je puisse trouver le temps et la disposition pour m'y mettre sérieusement.


"Fleurs au creux des ruines" keskecé ?

"Fleurs au creux des ruines" c'est le petit dernier de la saga des "Récits du Demi Loup". C'est un recueil de nouvelles dont l'action est antérieure aux évènements du premier tome.
Publié chez Hélios, le versant "livre de poche" de la maison d'édition mère "Les Moutons Électrique", il s'agit là d'un livre si petit que j'ai failli le louper quand je l'ai cherché dans les rayons de ma librairie. 120 pages au compteur avec à l'intérieur quatre petites nouvelles.


Qui peut le lire ? 

Tout le monde ! D'une part parce que le format nouvelle permet une lecture rapide mais aussi parce que les histoires sont géniales (on y revient plus tard).
Si vous avez déjà lu les deux premiers tomes des "Récits du demi loup" alors ce recueil ne pourra que combler votre plaisir et compenser l'attente du troisième tome. Idem, si comme moi, vous n'en avez lu qu'un. 
Et même si vous êtes novice et que vous n'avez lu aucun des deux premiers tomes, "Fleurs au creux des ruines" sera un régal pour votre imagination Les histoires prenant place bien avant les évènements du premier tome, vous ne vous sentirez pas perdus à leur lecture et cela vous fera une très bonne introduction au style de Chloé Chevalier. 


Et du coup, c'est bien ? 

C'est plus que bien, c'est absolument génial ! Je ne voudrais pas tomber dans le piège de vous résumer chacun des nouvelles car ce serait vous gâcher la surprise. Mais j'ai été très agréablement surprise par la façon dont Chloé Chevalier a réussit à me captiver avec ses nouvelles. 
Comme je l'ai dit un peu plus haut je ne suis pas du tout habituée au format des nouvelles, mais en ce qui concerne ce petit recueil, je me suis retrouvée happée par chacune des histoires racontées. Je partais déjà un peu conquise : "Fleur au creux des ruines", rien que la musicalité de ce titre m'a convaincue.
Tout comme pour le premier tome, j'ai été charmée par le style d'écriture. Beaucoup de descriptions, de figures de style mais un ensemble harmonieux et littéraire que j'ai aimé retrouver une nouvelle fois. En quelques bonnes tournures de phrases, Chloé Chevalier parvient à dresser le portrait complet d'un personnage. Elle réussit le tour de force de nous impliquer émotionnellement dans ce qu'ils vivent le temps que quelques pages. Je repense encore avec beaucoup d'émotion à la nouvelle "L'Art ou la Viande" qui m'a véritablement bouleversée. 


En bref :

Une très très très bonne surprise ! Un coup de coeur évident pour ces quatre nouvelles aussi diverses que variées qui sont à la fois prenantes, angoissantes, touchantes et émouvantes. Un recueil qu'on peut lire même si nous ne sommes pas (encore) familiers à l'univers du Demi-Loup ! Je vous le recommande très chaudement ! 

Auteur Masculin

Les petites fées de New-York de Martin Millar : un roman fantaisiste

17:00

Bonjour chez vous !

Je ne vais pas le cacher. Depuis le début du mois je suis sur un très gros challenge que je ne vais pas détailler tout de suite (mais bientôt promis, promis !) mais qui m'empêche concrètement de garder le rythme de lecture auquel je suis habituée le reste du temps. C'est à cause de ce challenge que j'ai, entre autres, mis plus de 18 jours pour terminer un petit roman de poche d'à peine 350 pages ! Mais bon, maintenant que ma lecture est terminée, je suis contente de partager mon avis avec vous ! 

De quoi ça parle ?

Morag et Heather sont deux petites fées écossaises qui se retrouvent bannies de leur pays natal. Elle trouve refuge à New York. Après une violente dispute les deux fées se séparent. Heather se retrouvent avec l'insupportable et antisocial Dinnie tandis que Morag rencontre sa voisine, Kerry, une adorable jeune femme atteinte de la maladie de Crohn. Les deux fées vont tout mettre en oeuvre pour arranger les soucis des deux humains, mais c'est sans compter leur propension légendaire pour s'attirer des ennuis. 

Publié chez Folio SF, 354 pages. 



Heather et Morag sont les fées les plus punks qu'on puisse croiser un jour : cheveux teints dans des couleurs provocantes, kilts troués et une fâcheuse tendance à jouer des chansons des Ramones sur leurs violons électriques ce qui est considéré comme un sacrilège pour les autres fées celtes qui sont si attachées à leurs traditions. 

350 pages, si j'avais eu un rythme de lecture normal, je l'aurai dévoré en quelques jours à peine. Pour cette fois, j'aurais mis un peu plus de deux semaines et j'ai peur que cela n'entame un tout petit peu mon avis sur ce bouquin. 
C'est un roman plein de qualités, les personnages principaux très attachants et ça a été un vrai plaisir de suivre leurs aventures. En dehors des deux petites fées écossaises nous avons aussi les fées anglaises et irlandaises mais surtout les fées résidents à New-York : des italiennes, des ghannéenes, des chinoises, etc. A l'instar des humains, le peuple des fées est cosmopolite et la rencontre de tous ces peuples peut parfois faire des étincelles. Dinnie et Kerry, les deux humains principaux de ce roman sont aussi des personnages intéressants que j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt, mention spéciale à Kerry qui est le personnage le plus adorable que j'ai pu croiser ces derniers temps.

Je crois que ce que j'ai aimé le plus dans ce livre c'est le mélange entre notre société moderne (on relativise ici le mot moderne puisque le bouquin date des années 90) et tout le folklore celte. C'est un joli roman de fantasy qui peut être facilement abordé par ceux qui ne sont pas amateurs du genre.
Chose aussi que j'aimerai préciser dans cette chronique, il est assez rare que je lise des livres qui contiennent une préface. C'est le cas ici avec Neil Gaiman qui introduit "Les petites fées de New-York". Neil Gaiman est un auteur américain, son nom vous ai peut-être familier car il est de plus en plus considéré comme l'un des auteurs américains majeurs de notre époque. Personnellement, je n'ai pas encore lu ses livres mais je suis très intéressée par "American Gods" cité dans la préface qui évoque à peu près la même thématique que le roman de Martin Millar.

Seul petit défaut de ce livre (mais qui peut être imputable au temps que j'ai mis à le finir) : il y a certaines longueurs et par moment le récit peut avoir tendance à tourner en rond. En soit ce n'est pas dramatique mais certaines péripéties se répètent par moment ce qui peut être agaçant.


En bref :

Une très jolie découverte que cette lecture : tout repose sur ses personnages hauts en couleurs et attachants. L'univers de ce bouquin est très sympa et mériterait presque d'être développé dans d'autres tomes. 

Auteur Masculin

Bleu, blanc, sang, tome 1 - Bertrand Puard : un premier tome très introductif

16:14

Bonjour chez vous !

Il existe certains titres dont on entend jamais parler, des auteurs qu'on ne connaît pas et soudain du jour au lendemain, on voit les couvertures fleurir sur tous les blogs et sur toutes les chaînes booktube. Aujourd'hui on va parler d'un de ces livres dont la promo a été plutôt efficace. 
"Bleu, blanc, sang" c'est le genre de titre qui claque, qu'on retient et quand on ne se penche pas immédiatement sur son synopsis on imagine un roman qui traite de notre triste actualité mais il n'en est rien ! Le sinonpsis m'a beaucoup tentée et par le biais du site NetGalley j'ai pu accéder au premier tome en partenariat. Et donc avant de rentrer dans le vif du sujet je tiens à remercier NetGalley et les éditions Hachette pour l'envoi de ce livre. 




De quoi ça parle ?


Juin 2018, la France entière fait le deuil de son Président de la République dont on célèbre les funérailles à Notre Dame de Paris. Au même instant, à New York, une vente aux enchères voit ses records de vente exploser pour une toile datant de la Révolution, exécutée par une peintre totalement inconnue. Au même moment, une toile de cette même artiste être pulvérisée alors qu'elle était dans un convoi. Toujours au même instant, monsieur Brunante, spécialiste de la peintre est enlevé avec sa femme. 
Eva, jeune artiste reconvertie dans un poste administratif va tout mettre en oeuvre pour retrouver son père. Pour cela, elle s'allie avec un membre de Riposte : une organisation qui veut voir exploser l'organisation politique en place.

Publié chez Hachette, 297 pages


Voila une histoire bien originale que "Bleu, Blanc, Sang". Bertrand Puard nous livre ici un thriller qui mêle art, rancoeurs familiales et conflits politiques. Un drôle de mélange qui évoque par moment "Da Vinci Code" de Dan Brown. Le style d'écriture est nerveux et efficace et je me suis surprise à tourner très rapidement les pages pour arriver beaucoup plus vite que je ne l'imaginais à la fin de ce premier tome. Il y a un très bon rythme, l'action se déroule de manière fluide et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Cependant on pourrait reprocher à "Bleu, Blanc, Sang" d'être un premier tome beaucoup trop introductif. Bien que l'écriture soit totalement prenante, ces 300 premières pages ne sont là que pour nous présenter l'ensemble d'une trilogie. Beaucoup de choses nous sont présentés et une très grande part de mystère demeure pour la suite. Mais ce premier tome survole certains aspects que j'espère voir dans les suites. Par exemple, j'aimerai beaucoup voir un peu plus de profondeur pour les personnages principaux qui sont encore trop peu développés à mon goût. Si ce premier tome laisse place à l'action j'espère que le deuxième prendra un peu plus le temps de poser ses personnages pour nous permettre de nous y attacher (mais vu la tournure que prennent les évènements, j'en doute !)
En ce qui concerne les suites, je pense bien évidemment me les procurer pour les lire prochainement. Malgré quelques petits défauts, ce premier tome a été une très bonne surprise et un très bon moment de lecture. 

En bref : 

Une lecture très prenante, un roman d'exposition qui promet de belle chose pour la suite mais qui devrait un peu plus développer ses personnages si nous voulons nous y sentir attaché. 

Auteure Féminine

Hôtel Universal de Sora Simona

19:36

Bonjour chez vous ! 

Vous l'aurez certainement remarqué, le mois d'octobre a été plutôt léger en terme de chroniques (et ça ne s'arrangera pas en novembre mais vous saurez très bientôt pourquoi !)
Aujourd'hui on se retrouve avec un livre particulier. Il s'agit d'un partenariat que j'ai reçu de la part des éditions Belfond et je suis très heureuse de la confiance qu'ils m'ont accordé puisqu'il s'agit du premier livre que je reçois avant sa date officielle de sortie. Et pour cela je les en remercie très fort !


De quoi ça parle ?
En 1856, Vasile Capșa, fondateur du célèbre restaurant bucarestois, échoue dans sa première entreprise commerciale d'envergure, en Crimée. En 1993, à l'Hôtel Universel, jadis au cœur de la vie bucarestoise, devenu entre temps repaire de la bohème estudiantine des années qui ont suivi la Révolution, un crime est commis, ou peut-être un suicide. Le personnage qui fait le lien entre ces deux événements est la somnambule Maia, trois fois arrière-petite-fille de la « fille en or » amenée à Bucarest au retour de Crimée. Elle écrit et réécrit, dans une chambre de l'Hôtel Universel, l'épopée familiale que sa grand-mère lui avait contée des années durant.

Publié aux éditions Belfond, 300 pages.

C'est un roman assez particulier qu'est Hôtel Universal. De la même manière que "L'élégance des veuves" que j'avais présenté il y a quelques temps, ce roman ne contient aucun dialogue. Un parti pris comme j'en croise assez rarement dans mes lectures. 
De 1856 à 1990 c'est une très grande saga que nous suivons dans ce livre. Hôtel Universal c'est avant tout l'histoire d'un lieu. Un lieu qui se transforme et évolue, témoin de l'Histoire mais aussi des petites histoires de ses habitants. On y croise Vasile, Maia et son aïeule Maria, Aliona ou encore le Mohican. Autant de personnages qu'il n'y a d'histoires à raconter. Chaque chapitre rapporte un moment de vie à une époque donnée. On y parle de voyance, de politique, de révolution mais aussi de transmission, d'espoir, etc.. 
La plus grande qualité de ce roman réside dans son style d'écriture plutôt unique. Un style assez onirique avec beaucoup de belles tournures de phrases. Malheureusement les bons mots ne font pas toujours les bonnes narrations et c'est là que nous avons le plus gros défaut de "Hôtel Universal". J'ai eu énormément de mal à me rattacher à des repères simples pour pouvoir véritablement m'attacher à l'histoire et aux personnages qui ont défilé sous mes yeux. Un rythme un peu mou qui a rendu ma lecture assez laborieuse par moment. 


En bref :

Une belle écriture et la découverte d'une auteure d'origine roumaine. C'est toujours bien de découvrir des auteurs de pays que nous ne connaissons pas. Malheureusement la narration trop laborieuse et lente m'a vraiment gêné pour ma lecture. 

Anglais

Harry Potter et l'enfant maudit : la magie ne s'éteint pas !

17:30

Bonjour chez vous ! 

La voila, elle est enfin disponible en français ! La huitième histoire d'Harry Potter a vu sa sortie française voir le jour le 14 octobre dernier. Évidemment, aussitôt sortie, aussitôt lu mais pour pouvoir vous expliquer au mieux mon ressenti sur cette pièce, je dois peut-être vous expliquer mon rapport actuel à la saga. 


Mon pote Harry Potter

On ne présente plus Harry Potter, cette saga littéraire de 7 livres et 8 films au succès planétaire. Une saga qui a grandit avec des millions de jeunes lecteurs qui n'attendaient plus que leur lettre d'admission pour Poudlard. Pour moi, ça a commencé quand j'avais 9. Ma mère m'a acheté le premier tome en me disant "il parait que c'est bien" et depuis cet instant la folie a commencé. Pendant les années qui ont suivi je lisais les livres plusieurs fois, je regardais les films en boucle et je n'avais que le mot "Potter" à la bouche. 
Le 13 juillet 2011, c'est la fin d'une ère. Le dernier film Harry Potter sort au cinéma et c'est la dernière fois qu'on découvre les aventures du sorcier sur nos écrans. Quelques années après, Harry Potter reste pour moi le meilleur souvenir de lecture que j'ai eu. Une saga qui m'a fait grandir et qui m'a donné la passion des livres telle que je l'ai aujourd'hui. Pourtant, je ne me sens plus aussi enragée de cette saga qu'auparavant. Je ne tweete pas à propos des dates clés de la saga, je ne relis pas frénétiquement les bouquins, je n'achète pas les nouvelles éditions qui sortent (même si les versions de luxe et les versions illustrées me font diablement envie) et je ne fais pas la collection des goodies de la saga (le seul que j'ai c'est une petite peluche Hedwige que j'ai depuis 14 ans exactement (oui)). 
En bref, ça fait quelques temps que je ne me sens plus aussi investie dans la saga comme j'ai pu l'être et que même si Harry Potter a grandement marqué ma vie (au delà de la simple sphère littéraire), je ne me considère pas comme une "Potterhead" comme on peut voir par moment. Pour parler franchement, depuis le début du blog je réfléchis à parler dans un article de ce sentiment de ne plus être aussi passionnée par la saga, sans jamais réussir à bien trouver les mots pour écrire correctement cet article.




Harry Potter et l'enfant maudit

En février dernier, JK Rowling annonce la sortie d'une huitième histoire d'Harry Potter. 19 ans après les faits du septième tome, cette nouvelle histoire ne sera pas adaptée en film mais sera une pièce de théâtre dont le script servira en tant que huitième tome pour ceux qui n'auront pas la chance de voir les représentations. 
Quand "Harry Potter et l'enfant maudit" est annoncé, j'avoue ne pas attendre avec une folle impatience la nouvelle histoire de mon sorcier préféré. C'est pourquoi, entre autre, je n'achète pas la version anglophone pour découvrir le plus vite possible les nouvelles péripéties d'Harry. De plus, sur les réseaux sociaux je commence à voir des retours assez négatifs sur cette pièce de théâtre : on lui reproche un côté trop simpliste avec beaucoup de fan service et un scénario qui fait très fan-fiction. Des commentaires qui me laissent présager une grosse catastrophe. 

Scorpius Malefoy, Rose Granger-Weasley et Albus Severus Potter représentent la nouvelle génération de sorciers

13 octobre dernier, la veille de la sortie du livre dans sa version française il se passe deux choses pour moi. La première se passe au travail où nous recevons un colis avec une dizaine d'exemplaires pour nous préparer à pouvoir les vendre le lendemain. A ce moment-là je fais partie d'une petite minorité dans le pays qui a le livre entre les mains en avant première et soudain c'est le déclic pour moi. Je peux pas m'en empêcher et lis les première pages une fois mon boulot terminé et je ressens tout de suite un gros élan de nostalgie. Il n'y a plus de doute permis, il faudra que j'achète ce bouquin le lendemain !
Le soir même je participe avec des amis à un quizz spécial Harry Potter dans une librairie qui célèbre la sortie du nouveau livre. On est près de 80 apprentis sorciers à venir répondre aux questions et tout y est : l'ambiance électrique et enfantine, des déguisements, des dragées surprises de Bertie Crochues, des cicatrices dessinées sur les fronts et ma petite peluche Hedwige. Pendant deux heures j'ai l'impression d'être à nouveau une enfant et que la magie ne s'est jamais vraiment éteinte. Il n'y a plus de doute, le lendemain j'achète aussitôt ce huitième tome qui je n'attendais pas mais qui soudain me semble indispensable !


Alors du coup, c'est bien l'enfant maudit ? 

(je ne vous en fait pas un résumé parce que vous l'aurez très certainement lu partout ailleurs et si ce n'est pas le cas, je vous conseille de vous réserver la surprise de la découverte)

En dehors du fait que l'histoire se passe 19 ans après "Les Reliques de la Mort", il y a deux changements qui ne passent pas inaperçus dans "L'enfant Maudit". Tout d'abord ce n'est pas un roman mais le script d'une pièce de théâtre ce qui change considérablement la dynamique de lecture. Deuxièmement ce n'est pas du 100% JK Rowling et ça me semble nécessaire de le préciser. Écrit à six mains, la légendaire auteure anglaise est accompagnée de Jack Thorne et John Tiffany. 

Je n'ai jamais été dérangée dans le fait de lire des scripts de pièce de théatre même si je n'en ai jamais présenté dans mon blog. Mais une pièce change considérablement notre façon de lire une histoire. J'aurais vraiment voulu faire durer "L'enfant maudit" mais un script de théâtre se lit très vite. De par ses dialogues rapides et efficaces et la mise en page espacée, ma lecture n'a pas du me prendre plus de quatre heures au totale. 
Si jusqu'à présent je n'avais pas été très impatiente de lire ce nouveau tome c'est parce que je ne voyais pas vraiment quelle histoire pouvait nous être racontée. Est-ce que c'est parce que je n'en attendais rien que j'ai aimé cette lecture ? Sûrement. J'ai été très surprise dès les premières scènes du livre de me retrouver accrochée par le scénario. L'histoire est originale et il faut attendre la fin du premier acte pour vraiment se sentir envoûté par cette nouvelle histoire. 
On retombe vraiment dans la magie d'Harry Potter même si je déplore qu'on ne laisse pas suffisamment de place à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. Les nombreuses didascalies nous permettent tout de même de bien nous situer dans l'histoire et d'imaginer très clairement les très nombreux décors qui composent cette nouvelle histoire. Ça a été une vraie surprise pour moi de voir que l'histoire prenait place dans autant de scènes différentes. On fait intervenir aussi énormément de personnages que nous connaissons tous et que nous aimons. J'ai ressenti énormément de nostalgie à retrouver certains personnages que je ne m'attendais pas à revoir dans la pièce. En revanche j'ai eu un mal fou à imaginer les versions adultes de Harry, Ron, Hermione et Ginny. Dans ma tête, je les imaginais comme les ados que j'ai toujours connus, mais avec des ados un peu plus jeunes qui leur servaient d'enfants. 
Au niveau du ton du scénario on est sur une histoire assez sombre, proche des tomes 6 et 7 dans l'esprit. Mais la pièce n'est pas sans défaut, tout s'enchaîne très (trop ?) vite et on a du mal à véritablement se poser dans l'histoire. C'est certainement le script qui veut ça mais je regrette que nous n'ayons pas eu plus de temps pour s'attarder sur certains personnages qui sont malheureusement trop survolés. Par exemple, on ne sait presque rien de Rose, la fille de Ron et Hermione, sans parler de James et Lily, les autres enfants d'Harry et Ginny. Toute la lumière est surtout faite sur Albus Potter et la relation qu'il a avec son père et la célébrité de ce dernier. J'ai par moment été dérangée par la tournure "un peu trop belle" que peut prendre par moment l'histoire. Dix neuf ans après "Les Reliques de la Mort" certains rapports entre les personnages ont considérablement évolué sans que cela nous soit bien expliqué ce qui a eu tendance à me perdre un peu. 
Même si je félicitais l'originalité de l'histoire un peu plus haut je ne peux pas m'empêcher aussi de souligner que certains éléments sont totalement incohérents et incompatibles avec ce qui avait été écrit dans les tomes précédents. Par exemple (attention gros spoiler, ne surlignez que si vous avez lu la pièce) : comment a-t-on pu passer à côté de la grossesse de Beatrix Lestrange pour nous en reparler ici ??? Si jamais vous avez lu la pièce n'hésitez pas à venir en parler avec moi parce que là encore je me sens totalement déboussolée par cet élément. 


Concluons gaiment : 

"Harry Potter et l'enfant maudit" est un huitième tome qui, contrairement à ce qu'on peut lire par endroit, mérite d'exister. Malgré quelques réticences devant le projet, je suis retombée avec énormément de plaisir dans cette vague de nostalgie qui m'a littéralement enchantée. La magie ne s'arrêtera donc pas pour moi. Un scénario original malgré des incohérences avec les tomes précédents et un aspect un peu bisounours par moment j'ai quand même hâte de découvrir si il sera possible de voir une captation de la pièce de théâtre pour voir comment la magie opère sur scène et tous les trucages qui ont du être utilisé pour faire illusion auprès du public. 

Américain

La loi du coeur - Amy Harmon : première déception avec cette auteure

17:00

Bonjour chez vous ! 

Cette année j'ai découvert avec beaucoup de plaisir l'auteure Amy Harmon. Ma petite soeur m'avait offert "Nos Faces Cachées" à Noël et ce bouquin avait été un très très bon moment de lecture. Ensuite j'avais énormément "L'Infini + un". Ça ne faisait donc aucun doute, j'attendais avec beaucoup d'impatience son prochain roman qui sortait alors que j'étais un plein challenge estival. A plusieurs reprises, j'ai failli interrompre mes lectures de "L'Assassin Royal" pour m'offrir une parenthèse avec Amy Harmon. J'ai finalement tenu bon et maintenant que je suis dégagée de toute obligation me voici avec ce livre que j'attendais beaucoup et où malheureusement j'ai été très déçue... 




De quoi ça parle ?

Un bébé abandonné dans un panier de linge est découvert près d'une laverie. Baptisé Moïse, le nourrisson bouleverse toute la petite ville. Mais en grandissant, Moïse devient le paria de sa ville. Adolescent rebelle et perturbé, il n'a pas beaucoup d'amis et présente un comportement très souvent inquiétant. Mais il en faut plus à Georgie, adolescente un peu rebelle, pour s'approcher de cet étrange voisin qui l'attire en tout point. 

Publié chez Robert Laffont, dans la collection "R", 432 pages. 


Notre histoire prend place dans l'Utah, un État au climat désertique où les cow-boys sont encore bien présents. C'est dans cette ambiance équestre et virile qu'évolue Georgie, notre personnage principale. Désireuse de prendre son indépendance et de participer à tous les concours de rodéos possibles, elle tombe amoureuse de Moïse, le garçon que ses parents redoutent le plus. De là va s'en suivre une relation compliquée et un été fort en émotions pour les deux personnages. 

Je vais être directe, je n'ai pas aimé cette histoire. La première moitié du roman m'a profondément ennuyée. Il ne se passe pas grand chose et j'ai vraiment eu beaucoup de peine pour m'attacher aux deux personnages. C'est un roman que j'ai trouvé bien en dessous des deux autres. Les personnages secondaires ne sont pas du tout exploités où développés alors qu'il y avait un vrai travail dessus dans "Nos Faces Cachées" par exemple (je ne parle pas de "L'infini + Un" puisque l'histoire tournait uniquement autour des deux personnages principaux). Bref, ce manque de profondeur de l'environnement des deux personnages principaux rend ces derniers beaucoup plus superficiels et il m'a été très difficile de m'y attacher un minimum. Les chapitres alternent les points de vue des deux personnages ce qui permet de créer une certaine dynamique mais le traitement des deux personnage est vraiment inégal.
Le personnage de Georgie en particulier a été un véritable calvaire pour moi. C'est un personnage que j'ai trouvé très fade, sans aucune profondeur et dont les pensées ne tourne qu'autour de Moïse comme si il n'existait rien d'autre dans sa vie. C'est simple, je crois qu'on lit le prénom Moïse toutes les cinq lignes. Son obsession maladive envers ce personnage la rend antipathique au possible et je ne me suis pas attachée à elle. Je suis restée de marbre devant tous les malheurs qu'elle recontre au fil de l'histoire. 

Ça reste toutefois plutôt bien écrit, le style est toujours là. C'est fluide, ça va plutôt vite. Mais malheureusement on se perd en longueur inutile. Les personnages tergiversent dans tous les sens et ça devient vraiment pénible par moment. Il y a aussi toute une dimension mystique à laquelle je n'ai pas réussit à accrocher du début jusqu'à la fin. La fin quant à elle est assez précipitée, révélant une intrigue secondaire tirée par les cheveux et assez invraisemblable. 


En bref :

Malheureusement c'est une déception pour cette fois là. Mais je ne perd pas espoir que son prochain livre sera meilleure. Amy Harmon a su à deux reprises me bouleverser avec ses histoires, "La Loi du Coeur" est juste une exception. 

Auteure Féminine

L'élégance des veuves - Alice Ferney : une écriture magnifique !

16:53

Bonjour chez vous !

Aujourd'hui on se retrouve avec un tout petit livre. Je m'y suis intéressée car il vient tout juste d'être adapté au cinéma au début du mois sous le nom "Eternité". Et si la bande annonce m'a beaucoup intéressée je ne suis pas allée au cinéma immédiatement pour le voir et j'ai préféré me tourner vers le livre. 




De quoi ça parle ?

A la fin du 19ème siècle, Valentine épouse Jules. De cette union vont naitre des enfants qui feront des enfants, qui feront des enfants, qui feront des enfants....

Publié chez J'ai Lu, 128 pages.


Première chose un peu étrange quand j'ai eu le livre en ma possession, c'était de voir à quel point il était court. Il ne dépasse pas les 200 pages. J'ai rarement l'habitude d'avoir des livres si petits dans ma bibliothèque. Je me suis d'abord demandé comment un film de près de 2 heures avait pu naître à partir d'un bouquin aussi maigre. Aussi, avant de commencer ma lecture, j'ai eu quelques appréhension. 

Mais il faut toujours se méfier des apparences et ne jamais juger un livre à sa couverture car là où j'aurai pu dévorer ce livre dans la journée, j'ai pris au contraire plusieurs jours pour pouvoir l'apprécier pleinement. Le grignotant petit à petit en ne voulant pas voir la fin arriver. 
C'est un roman très particulier dans le sens où il n'y a absolument aucun dialogue ce qui est très perturbant au départ. L'absence de ces derniers aurait pu plomber le texte de lourdeurs mais c'est loin d'être le cas. Alice Ferney parvient avec beaucoup de talent à créer un rythme unique à son livre. C'est lent, contemplatif mais sans jamais être ennuyant. C'est même au contraire plutôt prenant. Le style d'écriture est incomparable, d'une beauté sans pareil. C'est sans aucun doute le genre de plume qu'on ne croise pas souvent ! 

"L'élégance des veuves" est une ode à la maternité. Un livre qui ne considère pas une femme sans qu'elle soit épouse, mère, fille ou veuve. Un point de vue pas vraiment féministe mais qui correspond aux idées reçues de l'époque où l'histoire prend place. Ces thématiques pourraient du coup ne pas plaire à tout le monde. Moi-même je considère que la maternité n'est pas l'aboutissement que recherchent toutes les femmes. Pourtant je me suis prise d'empathie immédiate pour toute la galerie de portraits décris au fil des pages. On suit leurs bonheurs mais surtout leurs malheurs. L'histoire est plutôt dense malgré le nombre de pages. On suit plusieurs générations de femmes. Il n'y a pas vraiment d'histoire à proprement parlé, seulement des tranches de vies découpés ça et là et dont le tout forme un ensemble vaste et cohérent qui nous bouleverse par sa gravité mais aussi sa poésie de la même manière qu'un conte pourrait le faire. 

En ce qui concerne l'adaptation, le film en est à ces derniers jours d'exploitation en salle et je n'aurai malheureusement pas l'occasion d'aller le voir au cinéma. Mais j'espère bien pouvoir le regarder dès que ce sera possible ! 


En bref :

Une très belle découverte en terme de style d'écriture. Un roman servi par une écriture magnifique malgré des thématiques abordées un peu rétrogrades pour notre époque. 


Pour ceux que ça intéressent, voici la bande annonce du film :


Américain

Si Loin de Toi - Tess Sharpe : un thriller young adult qui peut marcher

09:00

Bonjour chez vous ! 

Je parle assez peu de Livraddict sur mon blog. Pourtant c'est un site que j'utilise tous les jours. Il m'a permit d'avoir accès à deux partenariats mais il sert surtout de grand réseau social spécialisé dans le monde du livre. Depuis presque deux ans que j'y suis inscrite je commence à prendre mes marques sur le forum du site. 
Dernièrement je suis tombée sur le challenge suivant : laisser aux autres membres du forum le choix de sa prochaine lecture. J'ai donc laissé à disposition ma pile à lire et c'est Ichmagbücher (son blog ici) qui a choisi à ma place quelle allait être ma prochaine lecture. Son choix s'est porté sur "Si Loin de Toi" de Tess Sharpe. Un roman que j'avais depuis peu de temps sur la liseuse mais qui ne faisait pas partie de mes lectures prioritaires. 

De quoi ça parle ?

Sophie a 17 ans et a déjà échappé deux fois à la mort. 
La première fois, à 14 ans, elle survit à un grave accident de la route qui lui laisse de graves séquelles physiques et une dépendance aux antidouleurs. 
La deuxième fois, à 17 ans, elle se fait attaquer dans les bois par un inconnu masqué alors qu'elle est avec sa meilleure amie Mina. Cette dernière se fait tuer sous ses yeux et la présence de drogue sur les lieux du crime font croire à un deal qui a mal tourné, rendant implicitement Sophie responsable de la mort de sa meilleure amie.
Sophie se retrouve contrainte de suivre une cure de désintoxication. Lorsqu'elle revient chez elle après plusieurs mois, plus rien n'est comme avant. Ses parents craignent la rechute et ses amis lui ont tourné le dos. Pour envisager de faire le deuil de sa meilleure amie, Sophie est bien décidée à faire la lumière sur le mystère qui entoure la mort de Mina. 

Publié chez Robert Laffont, dans la collection R, 480 pages. 



Une héroïne pas encore majeure avec ses problématiques d'adolescente (et plus encore bien sur), une narration au présent avec un point de vue à la première personne. Un rythme d'écriture assez percutant et des chapitres très courts. Pas de doute, nous avons affaire à un roman Young Adult et ça faisait quelques temps maintenant que je n'en n'avais pas lu. 
"Si Loin de Toi" c'est du Young Adult qui tire sur le thriller avec une enquête qui va se tisser le long des chapitres. Ces derniers alternent les sauts dans le temps entre passé et présent ce qui nous permet de mieux apprendre à connaître le personnage de Mina avant sa mort et la relation qu'elle pouvait avoir avec les différents personnages du livre. 

C'est un roman qui se lit bien une fois qu'on est pris dans l'histoire. Quand Sophie commence à enquêter autour de la mort de son amie, on se prend à imaginer tous les suspects possibles et imaginables. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'évolution de l'enquête qu'elle mène par elle-même, aidée seulement de quelques personnes de confiance. Par certains points, le livre m'a un peu fait pensé au jeu vidéo "Life is Strange" (si vous ne connaissez pas je vous le conseille fortement, il fait partie de mes gros coups de coeur). 
Sophie est un personnage que j'ai beaucoup aimé suivre : la vie ne la pas épargnée et elle doit désormais faire face à un deuil impossible à faire. Elle est loin d'être un personnage lisse et sans saveur. Au contraire, j'ai trouvé très touchant la lucidité qui accompagne le regard qu'elle porte sur le monde qui l'entoure et en particulier sur sa meilleure amie Mina qui était loin d'être une fille parfaite.  De plus, le roman aborde avec brio la question délicate du triangle amoureux, c'est tortueux, malsain mais en même temps on s'accroche à cette histoire tant on veut en connaître le dénouement. 
Le dénouement justement. Personnellement je l'ai trouvé assez décevant par rapport à toutes les théories que j'avais échafaudées pendant ma lecture. Une fin un peu insatisfaisante et déroutante comparée au reste qui était plutôt bon dans l'ensemble. 


En bref : 

Un thriller young adult qui se lit bien. Un personnage touchant dont on suit l'évolution avec beaucoup d'intérêt malgré un dénouement bien en deçà du reste du livre. 

Auteure Féminine

Entre ici et ailleurs - Vanyda : une bande dessinée pleine de charme

17:30

Bonjour chez vous !

Ca faisait un petit moment que je ne vous avais pas parlé bande dessinée alors que pourtant c'est un support que j'apprécie de plus en plus. Aujourd'hui, on va aborder un titre que j'ai découvert un peu par hasard sur internet et que ma librairie chérie avait en occasion. Une aubaine idéale que je me suis empressée d'acheter et de dévorer ! 


De quoi ça parle ?


Coralie, 28 ans, est l'heureux métissage d'une mère française et d'un père laotien. Elle vit seule dans son petit appart parisien depuis qu'elle s'est séparée de son copain. A part pour voir son petit frère ou aller au boulot elle réalise qu'elle ne sort plus vraiment de chez elle. Sur un coup de tête, elle décide de se motiver et de prendre des cours de capoeira pour se changer les idées. Mais se confronter à ce sport brésilien va provoquer quelque chose de bien plus grand pour elle. 


Publié chez Dargaud, 192 pages. 


"Entre ici et ailleurs" c'est une BD de presque 200 pages, ce qui est un point positif énorme pour moi qui ai toujours tendance à trouver mes BDs trop courtes.

Ce n'est pas une BD d'action ou de rebondissements incroyables, mais plutôt des tranches de vie mises bout à bout et qui retrace le quotidien du personnage de Coralie sur près d'une année. En faisant quelques recherche pour cet article j'ai découvert que l'auteure, Vanyda, était elle-même franco-laotienne et je peux imaginer toute la part personnelle qu'elle a du insuffler à son personnage que j'ai trouvé si attachant. 

Coralie est une jeune femme pleine de doutes, d'angoisses mais aussi de résolutions. Elle vient de se séparer d'un garçon avec qui elle a été pendant plusieurs années et à l'aube de ses trente ans, à l'âge où certains commencent à se poser et fonder une famille, elle se pose des questions existentielles sur elle et ses origines. Par le biais de la capoeira et des rencontres qu'elle y fera elle évoluera et saura quel sens donner à sa vie. Le scénario m'a beaucoup touchée et j'ai beaucoup aimé les chemins empruntés par l'auteure pour nous montrer l'évolution de son personnage, malgré une petite dimension par moment "mystique" à laquelle je n'ai pas particulièrement été sensible. 
C'est une BD pleine de charme et de tendresse avec un dessin très doux. Le dessin impose à l'histoire une ambiance très particulière et je regrette presque que la BD soit exclusivement en noir&blanc car j'aurai beaucoup aimé voir un travail de colorisation sur cette histoire. J'ai beaucoup aimé la représentation de ses personnages où chacun avait ses caractéristiques propres et où tous sortaient des canons de beauté trop souvent représentés.

Mais en dehors de ça, "Entre ici et ailleurs" est surtout une très belle manière d'appréhender la question des préjugés. La BD aborde les questions de classes sociales, de politique et les questions identitaires avec beaucoup de justesse. Sans jamais tomber dans le misérabilisme ou le sensationnel, Vanyda parle ici des préjugés dont on peut être victime mais également ceux dont on peut se rendre coupable. Cette petite nuance fait vraiment toute la différence pour l'appréhension que j'ai eu de ses personnages. 


En bref :

"Entre ici et ailleurs" a été publié au tout début de l'année et c'est une très jolie découverte pour moi. C'es beau, sensible et intelligent et je vais accorder une attention toute particulière à Vanyda. Dès que de nouvelles occasions d'offrent à moi, je fonce sur ses autres bandes dessinées ! 


Australien

Une vie entre deux océans - M.L Stedman : un drame peu convaincant

17:35

Bonjour chez vous ! 

Cet été, pendant que je lisais les treize tomes de "L'Assassin Royal", je me demandais régulièrement quelle lecture allait suivre après un tel challenge. Si vous avez lu mon article concernant la saga de Robin Hobb, alors vous savez que ça a été plus qu'un coup de coeur pour moi. Passer à une nouvelle lecture n'était pas chose aisée car la barre était désormais haut placée.
Quelques jours avant de terminer mon challenge, je n'avais encore aucune idée des lectures qui allaient s'enchainer. Je n'avais pas d'envie particulière. Jusqu'au jour où je vois sur internet des informations concernant le film "Une vie entre deux océans" qui sort très prochainement au cinéma. Or, il se trouve que ce film est une adaptation d'un roman de M.L Stedman et que ce dernier se trouve dans ma liseuse depuis quelques temps. Après avoir cherché quelques informations sur l'adaptation (et constaté que le rôle principal allait être tenu par Michael Fassbender (grrrr !)) je me suis dis que je tenais enfin la lecture qui allait suivre mon big challenge de l'été. 


De quoi ça parle ?

Tom est un vétéran de la Première Guerre Mondiale. Pour oublier les horreurs de la guerre et de l'être humain il accepte le job de gardien de phare à Janus : une minuscule île déserte au large des côtes australiennes. Entre temps, il épouse Isabel qui vient vivre avec lui. Hélas le bonheur du couple est entaché par les nombreuses fausses couches d'Isabel. Jusqu'au jour où un miracle survient : une barque de secours s'échoue sur l'île avec à son bord le cadavre d'un homme et un bébé nouveau né en pleine santé. La possibilité d'un bonheur nouveau et là et Isabel parvient à convaincre Tom d'oublier le règlement stricte du phare, de ne pas signaler l'incident et de garder le bébé auprès d'eux. 

Publié chez Le Livre de Poche, 528 pages



Une quatrième de couverture prometteuse, un best-seller et une adaptation avec un casting de rêve. Je partais plutôt confiante pour cette lecture et finalement j'ai été très déçue. 

Le principal problème selon moi réside dans l'écriture du roman. Les chapitres enchaînent une narration tantôt au présent et tantôt au passé sans que je n'y trouve la moindre justification. Ces deux temps associés dans un seul roman m'ont procuré un sentiment de malaise pendant ma lecture. Rien n'y faisait j'ai eu beau me creuser l'esprit, je n'ai pas réussit à comprendre pourquoi la narration se faisait au passé ET au présent. En plus de ça le récit laisse beaucoup de place à de très longues descriptions qui viennent plomber le récit de longueurs inutiles. 
Autre tic d'écriture qui m'a un peu perturbé car je n'ai pas vraiment l'habitude de le croiser dans les livres que je lis : il s'agit du point de vue omniscient du lecteur. Que l'histoire soit racontée à la première ou à la troisième personne, j'ai le plus souvent l'habitude de lire des histoires qui ne se concentrent que sur le ressentis de son personnage principal. Pour autant, je trouve qu'on peut avoir un point de vue interne sans pour autant négliger les autres personnages. Dans "Une vie entre deux océans" nous avons un point de vue omniscient mais qui dessert malheureusement tous les personnages concernés. Je sentais vraiment que l'auteur voulait donner énormément de profondeur à ses personnages. Mais ça ne fonctionnait juste pas avec moi.

Je suis super déçue de ma lecture car je pensais vraiment rentrer dedans. En ce qui concerne l'adaptation qui va bientôt pointer le bout de son nez je pense que je la verrai un jour. Je me précipiterai pas au cinéma mais quand j'aurai l'occasion je ne dirais pas non pour le voir car la réalisation a l'air sublime et le casting me tente vraiment !


En bref :

Une lecture assez fastidieuse pour moi. Des longueurs plombantes et une écriture vraiment trop particulière pour que j'y adhère malgré une quatrième de couverture qui me tentait vraiment !

Si jamais l'histoire vous tente mais que vous ne vous sentez pas d'attaquer un pavé de plus de 500 pages, je vous laisse ici la bande annonce de l'adaptation qui sort au cinéma début octobre.