Auteure Féminine

Les disparus du Clairedelune de Christelle Dabos

17:20

Il y a presque un an maintenant j'avais entamé la lecture des "Fiancés de l'Hiver", premier tome de la saga "La Passe Miroir" de Christelle Dabos. Un très gros premier tome que j'avais eu beaucoup de mal à lire en raison de problèmes de santé. Une tendinite à l'épaule faisait qu'à chaque fois que j'ouvrais le livre je souffrais le martyr. Mes ressentis de lecture avaient donc été influencés parce ce petit soucis technique. Néanmoins j'étais suffisamment emballée à l'époque pour attendre impatiemment la sortie du tome 2. On se retrouve aujourd'hui avec "Les Disparus du Clairdelune"


Attention, ma chronique ne présentera aucun spoiler concernant le tome 2 mais va présenter de facto des éléments importants du premier tome. Donc si vous ne l'avez pas (encore) lu vous risquez d'être spoilé. 


De quoi ça parle ?

Ophélie n'est plus obligée de se cacher sous une identité de domestique. Elle est désormais officiellement présentée à la Cour et la date du mariage avec Thorn, son énigmatique fiancé, approche. Alors que sa famille s'apprête à débarquer à la Citacielle, Ophélie se retrouve de nouveau plonger dans les intrigues et les complots des aristocrates. Dans ce monde où tout n'est qu'illusion, vers qui Ophélie peut-elle se tourner ?




Il faut reconnaître quelque chose à Christelle Dabos et à la maison d'édition Gallimard : le talent pour nous faire de beaux livres. J'étais déjà époustouflée par le premier tome, sa couverture splendide et son titre qui sonne bien aux oreilles. Il en est de même avec se second volume. "Les Disparus du Clairedelune" un nom qui donne déjà envie alors que je n'ai pas encore commencé le livre. 

Je dois admettre que si je n'étais pas sortie transcendée de la lecture du premier tome, j'étais quand même de plus en plus impatiente à mesure que la sortie du deuxième approchait et c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai pu le l'acheter très rapidement après sa sortie pour l'attaquer presque aussitôt. 

On retrouve donc Ophélie là où on l'avait laissée dans le premier tome. Elle s'apprête à être officiellement présentée à la Cour et à Farouk, l'esprit de famille qui règne sur la Citadelle. J'aime toujours autant le personnage d'Ophélie, un personnage principal singulier, loin de ce qu'on peut avoir l'habitude de lire depuis quelques années. De plus ce tome 2 fait la part belle à ses pouvoirs, un élément qui n'était pas suffisamment exploité dans le premier à mon sens.
Comme pour le premier tome, l'intrigue prend son temps pour s'installer mais il y a une certaine magie dans l'écriture qui fait qu'on se laisse porter par les mots sans vraiment noter de longueur ou de manque de rythme. Je suis restée vraiment scotchée à l'histoire, les révélations prennent leur temps pour venir et même à la fin nous n'avons encore qu'une très petite partie des réponses que l'on se pose. 

C'est un mini coup de coeur pour ce deuxième tome qui a vraiment su me garder en haleine toute ma lecture. Je l'ai trouvé meilleur que le premier qui était beaucoup trop introductif et même si il y a quelques temps morts dans l'histoire je trouve qu'on profite vraiment de tout l'univers créé par Christelle Dabos. Un monde imaginaire vraiment incroyable qui possède une mythologie complexe et demande encore beaucoup d'éclaircissement dans le prochain tome.
Est-ce que "La Passe Miroir" est une trilogie ou une histoire plus longue encore ? Je ne le sais pas mais j'attends vraiment avec beaucoup d'impatience le troisième tome en espérant qu'il fera un aussi bel effet dans ma bibliothèque que ces prédécesseurs et qu'il réponde enfin à toutes les questions que l'on se pose ! 


En bref :

Une véritable réussite pour ce deuxième tome, des personnages incroyables et un monde imaginaire dans lequel on aime s'aventurer. La suite, vite ! 

Auteure Féminine

Les brumes de l'apparence de Fréderique Deghelt

19:32

Bonjour à vous ! Je vous retrouve aujourd'hui avec une toute nouvelle chronique, heureuse de voir que mon rythme de lecture s'est stabilisé depuis peu et que je suis de nouveau en mesure de vous offrir un peu plus de régularité ici. Cette fois-ci on se retrouve avec un roman contemporain que je me gardais bien au chaud pour l'automne.


De quoi ça parle ?

Gabrielle a 40 ans. Elle mène une vie dans la haute bourgeoisie parisienne avec son poste à responsabilité, son mari chirurgien et son fils que tout semble conduire vers une carrière dans les sciences. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où Gabrielle apprend qu'elle a hérité d'un terrain perdu dans la campagne du centre de la France.
Une masure abandonnée depuis des années, un terrain immense traversé par une rivière, une nature qui a repris ses droits. Gabrielle ne veut pas entendre parler de cet endroit et décide de tout vendre. Mais après une nuit passée sur place, difficile de songer à se séparer de cet héritage. 


Je me souviens avoir flashé sur ce livre au mois d'août lors d'un passage à la Fnac. La couverture absolument splendide et le résumé m'ont tout de suite attiré mais je me suis gardé ce livre de côté en attendant l'automne. Une raison toute simple, il me semblait que les histoires de maison abandonnée dans une nature sauvage étaient de celles qu'on se réserve pour lire lors des dimanche brumeux du mois de novembre. 
Sur ce point là j'ai eu une petite frustration car en réalité l'action du roman se déroule en pleine canicule estivale. J'ai donc du tout de suite éliminer toutes les représentations que je me faisais de ce nouveau roman. 

Enfin bref, nous voici donc dans l'histoire de Gabrielle, une femme qui va vivre une expérience troublante sur un terrain dont elle a hérité. Une expérience qui va remettre en question toute son existence. C'est une sorte de crise de la quarantaine métaphorisée qu'on découvre ici. Je n'ai jamais lu un livre similaire à celui-ci. J'ai beaucoup de mal à vous dire si je l'ai adoré ou détesté. En tout cas il a réussit à me tenir en haleine jusqu'à la fin, ce qui est plutôt bon signe pour commencer. 

J'ai eu beaucoup de mal avec le personnage principal, Gabrielle, durant la première moitié du livre. Le récit est écrit à la premier personne du singulier, ce qui fait qu'on est au coeur des pensées du personnage. Un peu trop au coeur même. Gabrielle est un personnage qui réfléchit beaucoup beaucoup beaucoup trop ! Les premières pages du livre ont vraiment été indigestes car elle intellectualisait la moindre chose qu'elle vivait. Mais cette manie s'estompe peu à peu au fil des pages  (ou bien je me suis habituée) même si le style d'écriture était assez lourd en somme. Certains dialogues me semblaient totalement surréalistes tant ils étaient d'une lourdeur incroyable. Beaucoup trop de monologues, beaucoup trop de réflexions dans les dialogues qui auraient vraiment demandé plus de simplicité. 

Malgré tout ça je suis restée bien attachée à cette histoire. Les descriptions des lieux m'ont vraiment fait rêver. L'histoire suit un bon rythme. On assiste à un très joli mélange entre littérature contemporaine et fantastique et c'était assez plaisant. Les pages ont très vite défilé jusqu'à un épilogue un peu long et peut-être assez dispensable que j'ai lu en diagonale tant il n'était pas très intéressant à mes yeux. 


En bref :

Une histoire étrange mais prenant malgré des lourdeurs et trop d'intellectualisation de la part de son personnage principal. Un peu plus de simplicité aurait été bienvenue !

Américain

The Revolution of Ivy d'Amy Engel

12:28

Cher blog, aujourd'hui je te retrouve avec une nouvelle chronique. Et attention, la chronique d'un livre que j'ai lu en moins de trois jours ! Qui aurait cru ça possible depuis ces dernières semaines écoulées ? Il aura finalement fallu que je refasse un petit tour dans ma zone de confort Young Adult afin de reprendre goût à la lecture effrénée. Et quoi de mieux pour profiter d'un bon moment de lecture, que de le passer avec la suite d'un premier tome déjà bien apprécié ? 


Attention SPOILERS : cette chronique concerne le deuxième tome d'une duologie. Si aucun spoiler ne sera évoqué à propos de ce deuxième, je vais quand même devoir rêvéler certains éléments majeurs à l'intrigue du premier livre. 




De quoi ça parle ?

Après son sacrifice pour sauver l'homme qu'elle aime, Ivy se retrouve exilée de l'autre côté de la barrière de la ville qui l'a vue grandir. Sans famille, sans alliés et sans Bishop, Ivy va devoir trouver la ressource nécessaire pour survivre dans ce milieu où tout lui est étranger et hostile. 



Trois mois plus tôt, j'achevai ma lecture du premier tome d'Amy Engel. Une dystopie que j'avais beaucoup apprécié malgré quelques longueurs et beaucoup de similitudes avec d'autres lectures du même genre. Pourtant je m'étais retrouvée assez agréablement surprise par certains retournements de situation dans les dernières pages et je me suis surprise à attendre impatiemment le deuxième tome qui venait cloturer l'histoire d'Ivy. Bref, si tu veux tout savoir sur ce que j'avais dit au mois d'aout, tu peux aller lire ici

Je ne sais pas si ce n'est qu'une impression de ma part, je ne suis pas allée vérifiée dans les détails, mais j'ai eu le sentiment que les chapitres étaient bien plus courts dans ce nouveau tome. Une construction de ce fait peut-être un peu plus cadrée et rythmée qui m'a permis de tourner les page et d'avancer dans l'intrigue à une vitesse assez phénoménale pour le souligner (surtout dans cette période où j'entretiens le blog avec le minimum syndical). En revanche les différentes partie qui constituent l'histoire se suivent de manière assez radicale, un léger manque de fluidité à mon goût entre les trois axes principaux du récit.
De plus, la deuxième partie de l'intrigue est molle. Mais genre, vraiment molle ! On se perd dans les méandres des pensées de Ivy alors qu'on a envie de la voir progresser plus vite. Un petit défaut de narration qui est amplement rattrapé lors de la dernière partie, un final totalement explosif qui m'a vraiment beaucoup plu. 

C'est une Ivy complètement ravagée et détruite que l'on retrouve dans ce nouveau tome. Les derniers évènements l'ont complètement bouleversée. Ivy est un personnage qui n'a plu foi en rien, et surtout pas en elle-même. J'ai vraiment aimé la psychologie de ce personnage, même si je l'ai trouvé un peu trop torturée pour rien par moment. Bishop aussi fait son grand retour dans ce deuxième tome. Un personnage que j'avais beaucoup aimé et qui a su me faire craquer lors de ma précédente lecture. Mon avis n'a toujours pas changé chez lui, même si j'aurai aimé un peu plus de force de caractère de sa part, surtout face à Ivy devant qui je le trouve un peu trop effacé malheureusement.

En ce qui concerne l'histoire j'avais beaucoup aimé le premier tome avait su avec brio reprendre tous les codes de la dystopie telle qu'on peut la voir actuellement mais qui a su ajouter sa touche d'originalité. La fin de ce premier opus m'avait beaucoup étonnée car elle sortait des chemins battus.
Pour ce deuxième tome on revient dans un schéma plus classique, pas vraiment de grosses surprises, mais pas de facilités non plus, le dénouement ne surprend pas mais le chemin pour mener à celui-ci apporte quand même son lot de retournement de situation. Une fin assez bouleversante et très émouvante qui m'est restée en tête pendant quelques jours. Je me suis laissée porter par l'histoire jusqu'au bout et j'ai terminé le livre avec le sentiment d'avoir passé un très bon moment.


En bref :

Malgré une deuxième partie très molle, j'ai passé un très bon moment de lecture et je suis très heureuse de terminer ce dyptique qui a su m'emballer au niveau de son histoire et de ces personnages. Deux tomes complémentaires et très plaisant à lire. Foncez !

Auteur Masculin

La bibliothèque du chéri #1 : Transperceneige de Lob, Legrand et Rochette

17:30

Ce qui est désespérant dans une panne de lecture c'est ce sentiment que plus rien ne nous intéresse. Alors pour essayer de remédier à ça je suis aller chercher l'inspiration ailleurs, en l'occurrence dans la bibliothèque de mon amoureux qui contient beaucoup de bandes dessinées. Aujourd'hui j'inaugure pour la première fois une nouvelle rubrique sur le blog, celle consacré à ces livres et ces BDs qui se trouvent dans un autre appartement mais que je vois presque tous les jours. Une inauguration avec la BD "Transperceneige" écrite par Lob, Rochette et Legrand. 




De quoi ça parle ?
Après un cataclysme, les derniers représentants de l'humanité se retrouvent à vivre dans un train lancé à toute vitesse à travers des contrées désolées et ravagées par une ère glaciaire. C'est toute une société qui s'est reformée dans ce train : les pauvres à l'arrière crevant de faim et les plus aisés dans les wagon de tête ignorant la misère qui se joue non loin d'eux.



J'ai lu l'intégrale de Transperceneige, une édition qui rassemble le premier volume écrit en 1984 par Lob (snénario) et Rochette (dessin) et deux autres volumes publié en 1999 et 2000, scénarisés par Legrand après la mort de Lob en 1990.  C'est une précision que je tiens à faire car il y a vraiment un gouffre entre le premier volume et les deux autres. 

Dans la première histoire nous suivons Proloff, un "queutard" (quelqu'un qui vient d'un wagon de queue) qui est parvenu à s'enfuir et Val, une jeune femme qui milité pour la réhabilitation des queutards dans les wagons de têtes. Les deux personnages remontent peu à peu les wagons, découvrent tout un monde qu'ils ne connaissent pas, ne comprennent pas. 
J'aurai du mal à vous parler des deux autres volumes, les personnages sont différents, même si l'histoire s'imbrique avec le premier épisode j'ai eu du mal à rentrer dans cette deuxième intrigue plus violente et plus politique. On fait face en tout cas à une véritable dystopie adulte, très loin des lectures du genre auxquelles j'étais habituée jusqu'à maintenant. 

Le dessin est très réaliste, se limitant au noir et blanc comme pour montrer cette opposition entre la noirceur de l'intrigue et cette neige meurtrière à l'extérieur. Un style graphique que je n'aime pas tellement mais qui ne m'a pas dérangée outre mesure. En revanche il change entre le premier et le deuxième volume, de contour net et tranchant il devient un peu plus flou par la suite, près de quinze ans après la sortie du premier. 


En bref :

Difficile de vous dire si j'ai aimé cette bande dessinée. Une lecture sombre, étrange mais très intéressante qui a su me garder attentionnée jusqu'au bout, ce qui est plutôt assez remarquable vu la baisse d'intérêt que j'ai pour les livres depuis quelques semaines.